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21 juin 2014 6 21 /06 /juin /2014 00:25

Oui, la transition énergétique est une chance ! 17 juin 2014

Une tribune signée par des associations, des acteurs économiques et des personnalités pour une loi vraiment ambitieuse.

Se chauffer, se déplacer sans polluer ni se ruiner. Vivre dans un air redevenu sain. Créer des centaines de milliers d’emplois durables au cœur des territoires. Engager nos entreprises, petites et grandes, dans des activités d’avenir. Réduire nos importations de pétrole, charbon et gaz (plus de 1000 euros par Français et par an !) qui creusent le déficit commercial. Sécuriser notre accès à l’énergie car consommer mieux et moins, recourir aux énergies renouvelables, c’est garantir un avenir moins dépendant des risques géopolitiques. Limiter le risque de catastrophes aux effets irréversibles tels un accident technologique majeur (nucléaire, chimique ou pétrolier) ou un dérèglement climatique hors de tout contrôle. En finir, enfin, avec le fléau de la précarité énergétique. Voilà ce que changer notre façon de consommer et de produire de l’énergie peut nous procurer : la transition énergétique n’est pas une contrainte, c’est une chance !

Or cette chance est déjà en germe dans un formidable bouillonnement d’initiatives : partout nos concitoyens et de très nombreux acteurs sont prêts à s’y engager. C’est maintenant au gouvernement et aux parlementaires de prendre leurs responsabilités. Les seules déclarations d’intentions ne suffisent plus : face à la gravité des enjeux, toute inaction serait une faute dont notre génération serait tenue pour responsable.

Il y a urgence à agir, et la Loi sur la transition énergétique en est l’occasion.

Mais celle-ci ne produira une impulsion décisive que si elle se fonde sur des principes forts : Privilégier l’avenir et non d’illusoires profits à court terme.

Miser sur les économies d’énergie : grâce à la sobriété et l’efficacité, nous pouvons - et nous devons - réduire de moitié nos consommations d’énergie.

Désinvestir progressivement les énergies qui nous mettent sous dépendance, polluantes et épuisables (pétrole, charbon, gaz fossile, uranium), afin d’entrer résolument dans l’ère des renouvelables. La France en dispose en abondance, récoltons-les, dans le respect de la biodiversité !

Réorienter la fiscalité et les outils de financement vers la transition énergétique et l’économie réelle. Sensibiliser, éduquer, former à de nouveaux métiers, pour donner du sens et des ressources à ce formidable chantier pour l’avenir.

Libérer les initiatives, l’autonomie, la participation des citoyens et des entreprises à partir des territoires.

S’appuyer sur une recherche renforcée.

Renforcer le rôle des collectivités pour la mise en œuvre de la transition énergétique au plus près des territoires

Permettre à chacun de bénéficier d’une transition énergétique juste : nos concitoyens en précarité ont aussi droit à l’accès à l’énergie et à la performance énergétique.

Ce n’est qu’à ces conditions que la loi permettra de façonner un nouveau paysage de l’énergie, plus solidaire et plus juste, dégagé des fardeaux accumulés par le modèle énergétique existant : si l’énergie est une large part de nos problèmes, elle est aussi au cœur de nos solutions. Gouvernement, parlementaires, en fondant la Loi sur la transition énergétique sur ces principes, saisissez cette chance !

Les signataires : Acteurs économiques Gimelec, Certinergy, ASTRE, Enercoop Languedoc-Roussillon, Soleil du Midi, Foncière Terre de liens, Enercoop, Energie Partagée Investissement, Biocoop, Geo PLC, ABO Wind, Transitions, GESEC, APESA, B&L évolution, Juwi EnR, IZUBA énergies, Enerplan, Combrailles durables, AERE, Enercoop Ardennes-Champagne, SOLARTE,

Syndicats CFDT, CFTC, UNSA, Confédération paysanne

Collectivités et associations de collectivités Energy Cities, Amorce ONG et associations nationales et internationales Fondation Abbé Pierre, Humanité & Biodiversité, 4D, Réseau Action Climat – France, CLER – le réseau pour la transition énergétique, REFEDD, L’âge de faire, Avenir climatique, Bio Consom’acteurs, CliMates, Écologie sans frontière, Green Cross France et Territoires, Global Chance, Énergie Partagée Association, Terre de liens, FNAUT, Alofa Tuvalu, CFEEDD, Fondation Nicolas Hulot, LPO, WWF, WECF, CNIID, Les Amis d’Enercoop, Ligue des droits de l’Homme, Fondation de l’Écologie Politique, Mediapeps, Les Amis de la Terre, ATTAC, CERAS, Fondation France Libertés, La Vie Nouvelle, Surfrider, Oxfam France, GERES, Chrétiens unis pour la terre, Les Petits Débrouillards, Solagro, OREE, Mouvement Utopia, Fondation sciences citoyennes, FNE, Comité 21, négaWatt, Effinergie, Plate-Forme pour le Commerce Equitable, Hespul, Greenpeace, Forum pour une nouvelle Gouvernance Mondiale,

Associations locales Solaire en Nord, Solis, Effet de Serre toi-même, Association causse énergie propre, Vents du Grimont, Le Loubatas, Doman chalosse vivante, Planète Éolienne, AMPER, ADERA, Virage énergie Nord-Pas de Calais, Alter Alsace Énergies, Héliose, ELISE, Association Beaujolais Vert, Héliopole, ALDER Climat Énergie, Association taca (Agir pour le Climat), Bizi !, ALE08, CREAQ, ASDER

Personnalités Isabelle AUTISSIER, navigatrice, présidente du WWF, Christiane HESSEL, Patrick VIVERET, philosophe, magistrat honoraire à la Cour des comptes, Albert DUBLER, Président du Conseil mondial de l’architecture, Bruno REBELLE, ex-membre du comité de pilotage du débat national sur la transition énergétique, Valérie MASSON-DELMOTTE, paléoclimatologue membre du GIEC, Jean-Marie PELT, président de l’Institut européen d’écologie, Edmond MAIRE, ancien secrétaire général de la CFDT, Guillaume Duval, rédacteur en chef d’Alternatives Economiques.

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9 juin 2014 1 09 /06 /juin /2014 11:03

Comme le déclare le responsable de SOS Racisme, nous ne pouvons que condamner une fois de plus le dérapage antisémite du président d'honneur du FN

Henri MOULINIER

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Front national : Louis Alliot dénonce une "stupidité" après un dérapage de Jean-Marie Le Pen contre Patrick Bruel

Le HuffPost 6-6-2014

"S’il a bien utilisé le terme de 'fournée', c’est une mauvaise phrase de plus. C’est stupide politiquement et consternant". La réaction de Louis Alliot au Parisien dit tout l'embarras du Front national après ce qui apparaît comme un nouveau dérapage antisémite de Jean-Marie Le Pen, le président d'honneur du parti d'extrême-droite.

SOS Racisme annonce le dépôt d'une plainte dans les jours qui viennent.

Dans une vidéo publiée vendredi 6 juin sur Youtube et hébergée sur le site du Front national, Jean-Marie Le Pen fustige plusieurs personnalités du monde du spectacle critiques envers sa fille et son parti. À propos de Patrick Bruel, qui a expliqué début avril qu’il ne se produira pas dans les villes qui ont élu un maire FN, Jean-Marie Le Pen s'amuse à propos du chanteur de confession juive: "On fera une fournée la prochaine fois". La vidéo a été supprimée samedi (7 juin) en milieu de soirée de la plateforme de vidéos et du site du Front national.

Jean-Marie Le Pen a aussi quelques mots acerbes pour l'humoriste Guy Bedos, la chanteuse américaine Madonna, et le Français Yannick Noah. Le Pen se défend : "ce sont des imbéciles!"

Également cité par Le Parisien, Wallerand de Saint-Just, ancien candidat du parti à la mairie de Paris, déplore "une polémique artificielle" et assure que Jean-Marie Le Pen a employé le mot de fournée "de façon anodine".

Dimanche midi, interrogé par France Info, Jean-Marie Le Pen a lui-même réagi à la polémique. "A quel moment quelqu’un a utilisé ce mot de fournée dans le sens que semble avoir voulu croire un certain nombre de gens? Non mais c’est dingue ça!" Quant à la réaction "de M. Aliot" qui a trouvé cette sortie consternante: "s'il y a des gens de mon camp qui l’interprètent de cette manière, c'est que ce sont des imbéciles!".

"Ça fait du mal au rassemblement bleu marine" Le député Rassemblement bleu marine du Gard, Gilbert Collard, a suggéré dimanche à Jean-Marie Le Pen de prendre sa retraite, tandis que Florian Philippot, vice-président du FN, a minimisé les propos du fondateur du mouvement. "Sur la forme, c'est inacceptable et intolérable, ça fait du mal à ceux qui les entendent et se sentent concernés, ça fait du mal au rassemblement bleu marine et au Front national", a déploré l'avocat sur BFMTV. "Je suis fatigué de ces cabrioles avec les mots qui font vraiment des bleus à l'âme", a-t-il ajouté. "Je dis à tous ceux qui ont été blessés que je les comprends". "(Guy) Bedos a pris sa retraite (...) le roi d'Espagne a pris sa retraite et Jean-Marie ferait peut-être bien de se poser la question", a-t-il glissé. Il a aussi dit ne pas "comprendre" que le FN continue de mettre en ligne ces vidéos du président d'honneur du parti d'extrême droite. "Tout ça est exploité contre nous, pas pour nous", a-t-il dit. "Il y a peut-être un moment où l'heure sonne de prendre sa retraite", a-t-il conclu.

De son côté, Florian Philippot a déclaré "se démarquer de ces propos parce qu'ils sont d'une brutalité qui est inappropriée, qui est excessive et qui n'est pas comprise par beaucoup de Français". "De là à dire qu'il y a de l'antisémitisme, c'est véritablement un mauvais procès qui est fait à Jean-Marie Le Pen, qui n'est pas acceptable non plus.

Quand on parle de Noah, de Madonna, de Patrick Bruel, de Guy Bedos etc, on est évidemment très loin de ce genre de connotation", a estimé le vice-président du FN. SOS Racisme va porter plainte SOS Racisme a dénoncé dimanche des propos relevant selon l'association "du plus crasse logiciel antisémite et non du simple dérapage". Dans un communiqué, SOS Racisme annonce le dépôt d'une "plainte dans les jours qui viennent contre cette immonde et énième sortie" de Jean-Marie Le Pen "qui renoue là avec ses sorties sur le ministre Durafour et sur la Shoah".

Jean-Marie Le Pen a plusieurs fois été condamné pour incitation à la haine raciale ou contestation de crimes contre l'humanité, notamment pour ses propos qualifiant les chambres à gaz des camps de la mort nazis de "détail de l'histoire" ou pour un jeu de mot injurieux sur "Durafour crématoire" en 1988, visant le ministre Michel Durafour. "La stratégie de défense du parti d'extrême droite qui se résume à balayer d'un revers de manche les passages à l'acte antisémites et racistes du leader historique de ce parti, en qualifiant ce dernier de non légitime et non représentatif du mouvement, ne tient plus", estime SOS Racisme, pour qui "les responsables du Front national doivent assumer leurs responsabilités et leur idéologie de haine". L'association qualifie de "mascarade" la réaction de Louis Alliot, vice-président du FN et compagnon de Marine Le Pen : "soit les responsables actuels du FN sont incapables de gérer leur parti alors qu'ils prétendent pouvoir gérer la France, soit, et de façon bien plus convaincante, il s'agit d'une hypocrite prise de distance face à la montée d'une polémique mettant à mal leur stratégie de dédiabolisation".

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4 juin 2014 3 04 /06 /juin /2014 10:24

Ne cédez pas au chant des sirènes !

Parlementaires, ne cédez pas aux sirènes sécuritaires. Ne craignez pas d’être politiquement ambitieux, novateurs dans les débats qui s’ouvrent sur la réforme pénale.

Sortir de l’hégémonie de l’enfermement, de la répression à tous crins, désocialisante et inefficace, repenser une peine juste, individualisée, exécutée dans l’intérêt de la société, c’est être fidèle aux valeurs humanistes et de progrès qui nous animent.

Ne tombez pas dans le piège qui consiste, pour vos adversaires politiques, à vous taxer de laxistes pour extorquer publiquement votre consentement aux dispositifs qui vous choquaient hier.

Oui, il faut abroger les peines planchers auxquelles vous vous opposiez fermement en 2007.

Oui, il faut abolir la rétention de sûreté que Robert Badinter, et la gauche unie derrière lui, dénonçait avec force en 2008, « période sombre » pour la justice.

Oui, il faut supprimer le tribunal correctionnel pour mineurs, qui juge depuis 2011 en adultes ceux dont on ne doit pas oublier qu’ils sont nos enfants et réaffirmer la spécificité de cette justice par une réforme courageuse de l’ordonnance de 1945.

N’acceptez pas que les termes de ce débat soient confisqués par ceux qui voudraient le réduire à une opposition tout autant factice que stérile entre fermeté et laxisme, cet épouvantail politique agité pour paralyser votre action.

Il est de ces notions repoussoirs qu’il est déraisonnable et illusoire de vouloir combattre par la surenchère : non, la gauche ne convaincra pas en disant que cette réforme est celle de la fermeté à l’égard des délinquants pour la bonne raison que ce n’est pas le propos. L’ambition de cette réforme est de repenser la sanction pénale, autour d’une finalité : la réinsertion des condamnés dans notre société dans des conditions qui assurent la sérénité de tous. Voilà l’enjeu !

Rien ne sert d’étendre la notion de récidive Libérez-vous de cet autre épouvantail qu’est la figure du dangereux récidiviste qu’il faudrait inéluctablement évincer de la société.

N’oubliez pas que la récidive est un concept juridique « mathématique », aveugle à la réelle gravité des faits commis, au contexte et à la temporalité de leur commission. Il faut cesser de rechercher l’éradication de la récidive, cet objet politiquement rentable, pour enfin et mieux réfléchir à l’infléchissement de parcours délinquants et aux moyens permettant de parvenir à sortir de la délinquance.

Ne vous leurrez pas : les décisions des juges sont déjà très fortement déterminées par la lecture des casiers judiciaires, rien ne sert donc d’étendre encore la notion de récidive. Ce n’est pas en créant un tel gadget, par ailleurs lourd de conséquences sur les statistiques de la délinquance, que l’on avancera.

La solution est au contraire dans la suppression des obstacles à l’individualisation des peines des condamnés en récidive, ceux-là même qui ont le plus besoin, dans l’intérêt de la société et des victimes, d’un suivi cadrant et adapté à leurs problématiques. Ne vous sentez pas liés par les « arbitrages » qui ont dénaturé la réforme. La justice pénale n’est pas soluble dans le « donnant-donnant » : il est incohérent, inefficace et dangereux de réduire les possibilités d’aménagement des peines des personnes libres à la sortie de l’audience alors que la philosophie du texte est celle d’une exécution des peines dans la cité moins désocialisante, moins infantilisante, plus responsabilisante et, au final, plus sécurisante.

N’amputez pas la réforme de ce qui fait sa force

Ne vous arrêtez pas au milieu du gué, soyez innovants en rendant véritablement opérationnel cet outil de suivi et de prévention qu’est la contrainte pénale. Il faut pour cela donner aux juges la possibilité de la prononcer pour tous les délits et l’enrichir dans son contenu afin que les juges, libérés du carcan carcéral, puissent enfin, avec l’expertise des professionnels de la probation, adapter la peine et le suivi des personnes aux véritables déterminants de leur acte de délinquance.

Soyez sans tabou, passez les portes des établissements pénitentiaires et n’amputez pas la réforme de ce qui fait sa force.

Au contraire, enrichissez-la des expériences étrangères. Remettez le suivi et la réinsertion dans la cité au cœur de la peine en éradiquant les « sorties sèches », ces drames humains.

Pour cela, il faut rompre avec l’idée que seuls les détenus méritants doivent sortir avant la fin de peine pour renverser la réflexion : c’est pour protéger la société, les intérêts des victimes que la réinsertion de tous doit être recherchée bien avant la fin de leur peine.

C’est au courage politique et à la fidélité à vos convictions que nous en appelons, pour que la justice pénale soit enfin au service de tous.

- Olivier Caquineau, secrétaire général du SNEPAP-FSU - Alain Dru, secrétaire général de la CGT-PJJ - Jean Jacques Gandini, président du SAF (Syndicat des avocats de France) - Maria Ines, co-secrétaire nationale du SNPES/PJJ/FSU - Jean-Etienne de Linares, délégué général de l’ACAT (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture) - Antoine Lazarus, président de l'OIP (Observatoire international des prisons) - Françoise Martres, présidente du Syndicat de la magistrature - Sarah Silva-Descas et Delphine Colin, référentes nationales des travailleurs sociaux de la CGT Pénitentiaire - Thierry Sidaine, président de l'ANJAP (Association nationale des juges de l'application des peines) - Pierre Tartakowsky, président de la LDH (Ligue des droits de l’Homme) - Odile Verschoot, présidente de l’ARTAAS (Association pour la recherche et le traitement des auteurs d’agressions sexuelles) - Sylvain Robin, président du GENEPI - Philippe Gasser, président de l'Union syndicale de la psychiatrie (USP) - Florent Gueguen, directeur général de la FNARS - Stéphane Bouchet, co-secrétaire national du syndicat Solidaires-Jusice

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3 juin 2014 2 03 /06 /juin /2014 23:41

Le COLLECTIF LA ROCHELLE PALESTINE SOLIDARITE vous invite à une soirée sur le thème :

ISRAEL- PALESTINE...ETAT COMMUN ?

le JEUDI 12 JUIN 2014 à La Rochelle , salle de l'Arsenal

*Dès 19 h, documents et expos à votre disposition.

*A 20 h PROJECTION d'extraits du film ETAT COMMUN, CONVERSATION POTENTIELLE

Ce film du réalisateur israélien Eyal Sivan, sorti en octobre 2013, est un documentaire nuancé, précis, non dogmatique, qui traite d'une thèse discutée dans le monde entier, y compris en Israël : un territoire sans partition où les diverses populations vivraient dans un état commun où elles auraient toutes les mêmes droits et les mêmes devoirs. Un montage original permet de développer 24 entretiens par thèmes faisant s'exprimer responsables politiques, artistes, juristes, colons, citoyens israéliens et palestiniens de toutes appartenances, tous âges, toutes conditions sociales...

.Il apporte un argumentaire très complet et passionnant et pousse à élargir la réflexion.

Pour ce faire, nous avons invité Madame HANEEN ZOABI , palestinienne « de 48 », députée au parlement israélien, la Knesset, depuis 2009, Haneen Zoabi est une des intervenantes dans le film. Elle a participé à la Flottille de la Paix en 2010 et à la session du Tribunal Russell pour la Palestine en Afrique du Sud en 2011. Comme arabe palestinienne et députée au parlement israélien, elle pourra développer le thème « Etat commun » et répondre à nos interrogations .

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2 juin 2014 1 02 /06 /juin /2014 13:29

L'Association Européenne des Droits de l'Homme, dont fait partie la LDH, s'adresse au nouveau Parlement européen : faire le choix de l'Europe des droits

Bruxelles, le 2 juin 2014

Les résultats des élections au Parlement européen ont une fois de plus, mais de façon accentuée, montré combien le cours suivi dans l'Union a semblé aux électrices et aux électeurs être à cent coudées de leur préoccupations, de leur vie et de leurs difficultés.

L'Association européenne des droits de l'Homme doit prendre la mesure de ce que signifie ce vote pour la démocratie. Non seulement l'abstention reste très forte, mais plus encore l'envoi au parlement européen de représentants qui se réclament ouvertement de l'exclusion et très concrètement d'un traitement discriminatoire des résidents des États tiers, est l'agrégation d'une part d'un désaveu de la politique majoritaire, et d'autre part de stratégies carrément opposées à n'importe quelle construction européenne.

Ainsi en plus des 6 électeurs sur 10 qui ne se sont pas déplacés, la victoire semble être celle des idées courtes : la chasse aux immigrés, la sortie de l'euro, le retour au simple marché, la fermeture des frontières... Comme si la concurrence de tous contre tous à tous les niveaux, locaux, nationaux, européens, voire mondiaux allait créer suffisamment de richesses dont le ruissellement naturel finirait par tomber sur les pauvres, pourvu qu'elles et ils soient blancs, chrétiens – tout du moins pas musulmans ! – et européens de « souche ».

En France, en Hongrie, au Danemark, en Suède, en Grande-Bretagne, et ailleurs des forces politiques xénophobes, racistes, nationalistes, voire antisémites, ont travaillé des corps sociaux en souffrance face à la crise en leur offrant des solutions de misère intellectuelle et politique dont nombre de pays d'Europe ont déjà fait l'expérience.

Partout en Europe des forces progressent en exigeant d’exclure des populations entières des politiques d’égalité et de solidarité. Là ce seraient les immigrés qui abuseraient des prestations sociales, là ce seraient les chômeurs qui seraient des fraudeurs, là ce seraient les Roms qui seraient des voleurs par nature, là ce seraient les Flamands qui ne voudraient plus partager avec les Wallons, là ce seraient les Italiens du Nord qui ne voudraient plus des pauvres de leur Sud… L’imaginaire des prestataires de solutions gisant dans l’exclusion des plus pauvres, des plus faibles, des plus précaires est sans limite.

Ces forces s’adressent à ceux qui voient leur situation se dégrader et surtout à ceux qui redoutent d’être les prochaines victimes d’une économie qui ne répond pas aux besoins de ceux qui sont en difficulté. Ces craintes, réelles ou supposées, font se retourner contre ceux qui sont les plus proches, qui partagent les mêmes situations, mais qui ne pourront pas bénéficier de cette infâme politique proposée, la préférence, locale, nationale, européenne. Si ces discours qui mettent en cause l’accès universel aux droits économiques, sociaux, environnementaux, civils et politiques trouvent une oreille chez un nombre croissant de nos concitoyens, c’est que les politiques publiques, européennes et nationales ne garantissent pas un avenir de solidarité.

Malgré ce désenchantement manifeste vis à vis de la construction européenne, les dirigeants qui peuplent les sphères de gouvernement de l'Union européenne continuent sous des formes pathétiques à la défendre.

* L'un remarque que les partis sérieux, c'est-à-dire de gouvernement, reste majoritaires et qu'il n'y a aucun problème dont une bonne coalition ne viendra pas à bout.

* L'autre dit qu'une absence de décision peut constituer une bonne politique à long terme. *Un troisième pleure qu'il s'agit d'un message, d'une alerte, mais qu'il convient de durcir la même politique concédant ici ou là quelque autre forme.

* Le quatrième se lamente de la montée des « populismes » de droite et de gauche – autrement dit ceux qui ne comprennent pas qu'il n'y a pas d'alternative.

*Le dernier conclura que décidément on ne fait pas de politique avec des droits... et que le mieux est encore de retourner au partage des postes sans rien changer, ni dans les institutions, ni dans les politiques,

L'AEDH s'inquiète tout autant de cet aveuglement que du désenchantement des citoyennes et des citoyens européens. Si l'Union européenne connaît un tel désaveu, c'est surtout le résultat du comportement irresponsable de la plupart des gouvernements qui, alors qu'ils font la politique au sein du Conseil de l’Union européenne, rejettent ensuite sur « Bruxelles », un monstre indéterminé, les responsabilités de la politique d'austérité et des contraintes économiques, financières, réglementaires qu'eux-mêmes ont imposées, considérant les conséquences sociales comme un dégât collatéral inévitable.

L'Europe a besoin de plus de démocratie, de plus de politiques publiques qui répondent aux effets sociaux du fonctionnement de l’économie. L'Europe aspire à plus d’égalité et de solidarités. L'AEDH proclame qu'il n'y a de voie que dans les droits. C'est le sens de son Manifeste commun aux 31 organisations qui la composent et issues de 22 pays membres de l'Union et de la Suisse.

Elle appelle toutes et tous à l’entendre, et à le suivre.

Contacts : Rafael LARA, Président AEDH, Association Européenne pour la défense des Droits de l’Homme 33, rue de la Caserne. B-1000 Bruxelles Tél : +32(0)25112100 Fax : +32(0)25113200 Email : info@aedh.eu

L'Association Européenne pour la Défense des Droits de l'Homme (AEDH) regroupe des ligues et associations de défense des droits de l'Homme des pays de l'Union Européenne. Pour en savoir plus, consultez le site www.aedh.eu

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29 mai 2014 4 29 /05 /mai /2014 10:23

Un rassemblement est prévu ce jeudi, à 18 heures, cours des Dames La Rochelle : appel à manifester contre le Front national Le FN a obtenu des résultats élevés, dimanche A la suite des résultats élevés obtenus par les listes du Front national aux élections européennes, dimanche 25 mai, l'Unef (Union nationale des étudiants de France)

La Rochelle, l'UNL (Union nationale lycéenne) 17, le Mouvement des jeunes socialistes et les Jeunes communistes ont lancé un appel à manifester, notamment sur Facebook, contre l'extrême-droite, ce jeudi, à 18 heures, cours des Dames, à La Rochelle.

"Il est important de montrer que la jeunesse est unie contre les idées du FN", explique Cyril Guinet. Le président de l'Unef La Rochelle souhaite également que "les jeunes et la société se réengagent dans les questions politiques afin de ne pas laisser le champs libre à l'extrême-droite".

Extrait du site de Sud-Ouest du même jour 31 mai

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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 15:54

Le collectif pour un audit citoyen de la dette publique, dont fait partie la LDH, publie aujourd’hui son premier rapport d’audit.

Celui-ci est disponible ici : http://www.audit-citoyen.org/?p=6291

Sa principale conclusion : 59% de la dette publique proviennent des cadeaux fiscaux et des taux d’intérêt excessifs.

Vous en trouverez un résumé ci-dessous.

- Le rapport est par ailleurs en Une de Mediapart : http://www.mediapart.fr/journal/france/270514/sous-la-dette-publique-larnaque-neoliberale - Une vidéo est disponible sur le site de Marianne : http://www.marianne.net/Thomas-Coutrot-59-de-la-dette-publique-est-illegitime_a239104.html

Résumé de l'audit

59% de la dette publique proviennent des cadeaux fiscaux et des taux d’intérêt excessifs

Tout se passe comme si la réduction des déficits et des dettes publiques était aujourd’hui l’objectif prioritaire de la politique économique menée en France comme dans la plupart des pays européens.

La baisse des salaires des fonctionnaires, ou le pacte dit « de responsabilité » qui prévoit 50 milliards supplémentaires de réduction des dépenses publiques, sont justifiés au nom de cet impératif.

Le discours dominant sur la montée de la dette publique fait comme si son origine était évidente: une croissance excessive des dépenses publiques.

Mais ce discours ne résiste pas à l’examen des faits. Dans ce rapport nous montrons que l’augmentation de la dette de l’État – qui représente l’essentiel, soit 79%, de la dette publique – ne peut s’expliquer par l’augmentation des dépenses puisque leur part dans le PIB a chuté de 2 points en trente ans. Si la dette a augmenté c’est d’abord parce que tout au long de ces années l’État s’est systématiquement privé de recettes en exonérant les ménages aisés et les grandes entreprises : du fait de la multiplication des cadeaux fiscaux et des niches, la part des recettes de l’État dans le PIB a chuté de 5 points en 30 ans.

*Si l’État, au lieu de se dépouiller lui-même, avait maintenu constante la part de ses recettes dans le PIB, la dette publique serait aujourd’hui inférieure de 24 points de PIB (soit 488 milliards €) à son niveau actuel.

*C’est ensuite parce que les taux d’intérêt ont souvent atteint des niveaux excessifs, notamment dans les années 1990 avec les politiques de « franc fort » pour préparer l’entrée dans l’euro, engendrant un « effet boule de neige » qui pèse encore très lourdement sur la dette actuelle.

Si l’État, au lieu de se financer depuis 30 ans sur les marchés financiers, avait recouru à des emprunts directement auprès des ménages ou des banques à un taux d’intérêt réel de 2 %, la dette publique serait aujourd’hui inférieure de 29 points de PIB (soit 589 milliards €) à son niveau actuel.

L’impact combiné de l’effet boule de neige et des cadeaux fiscaux sur la dette publique est majeur : 53% du PIB (soit 1077 milliards €). Si l’État n’avait pas réduit ses recettes et choyé les marchés financiers, le ratio dette publique sur PIB aurait été en 2012 de 43% au lieu de 90 % .

Au total, 59% de l’actuelle dette publique proviennent des cadeaux fiscaux et des taux d’intérêts excessifs. La hausse de la dette publique provient pour l’essentiel des cadeaux fiscaux et des hauts taux d’intérêt Source : Insee, comptabilité nationale ; calculs CAC

Le rapport d’audit propose aussi une évaluation des impacts des paradis fiscaux ainsi que de la crise financière de 2008 dans l’envolée de la dette publique. Au total, il apparaît clairement que la dette publique a été provoquée par des politiques économiques largement favorables aux intérêts des créanciers et des riches, alors que les sacrifices demandés aujourd’hui pour la réduire pèsent pour l’essentiel sur les salariés, les retraités et les usagers des services publics.

Cela pose la question de sa légitimité.

Le rapport se conclut par une série de propositions destinées à alléger le fardeau de la dette (près de 50 milliards d’euros d’intérêts par an et plus de 100 milliards de remboursements) pour rompre avec le cercle vicieux des politiques d’austérité et financer les investissements publics dont l’urgence sociale et écologique n’est plus à démontrer.

La réalisation d’un audit de la dette publique effectué par les citoyens ou sous contrôle citoyen, devrait permettre d'ouvrir enfin un véritable débat démocratique sur la dette publique. Ce débat devrait amener à déterminer quelle partie de cette dette est jugée par les citoyens comme illégitime. Les premières évaluations ici proposées par le groupe de travail du Collectif pour un audit citoyen se veulent une contribution à ce débat.

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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 15:38

Si le résultat des élections des représentant-e-s français-e-s au Parlement européen n'est pas une surprise, la Ligue des droits de l'Homme ne peut que s'inquiéter de l'ampleur du vote d'extrême droite, que l'on mesure aux succès engrangés par les différentes formations xénophobes et/ou nationalistes dans différents pays européens.

Loin de rassembler les citoyen-ne-s d’Europe, l’Union européenne a généré lassitude et rejet. C'est ainsi que le poids considérable de l’abstention, scrutin après scrutin, s’installe au cœur de la vie politique et sociale de notre pays. Ce désengagement, fruit de désillusions, d’atermoiements et de promesses non tenues, se double de désespoir et crée une situation de grande fragilité démocratique.

Le fait qu’en France un votant sur quatre a choisi d’appuyer une thématique de repli national, opposée à toute construction européenne, ouvre un large champ à la multiplication de déclarations « antisystèmes », aussi démagogiques que toxiques, mais qui vont se réclamer de la souveraineté du peuple pour intervenir de façon provocatrice sur le terrain même de la préférence nationale, puisque tel est le but.

Faire face à cette résistible montée des idées d’extrême droite suppose des changements forts, lisibles et concrets.

Il y a urgence. De ce point de vue, le double message envoyé par le Premier ministre puis par le président de la République au lendemain de l’élection consistant à affirmer, d’une part, que tout dépend de l’Europe, d’autre part, que l’on ne saurait adapter sa politique aux circonstances, n’est porteur ni d’espoir ni de perspectives.

La Ligue des droits de l’Homme appelle les Françaises et les Français, toutes celles et tous ceux qui résident, vivent et travaillent en France à s’opposer de façon résolue aux idées de repli national et de rejet de l’étranger.

Elle appelle à combattre l’illusion dangereuse selon laquelle le fait de réduire le champ de l’égalité, de rejeter celui de la fraternité, de limiter celui de la liberté pourrait constituer en soi une solution aux défis posés au pays par la mondialisation financière.

La LDH partage la légitime émotion manifestée, en France et plus largement en Europe, par celles et ceux qui ne peuvent se résoudre à considérer qu'un bon résultat électoral signifie une victoire des idées de l'extrême droite.

La LDH entend poursuivre, inlassablement, le combat qu’elle mène de longue date pour toutes les libertés, contre les inégalités, contre les discriminations de toute nature. A cet égard, elle salue les mobilisations de la jeunesse et se félicite des coopérations civiques et militantes qui sont engagées au sein du mouvement associatif et du mouvement syndical, notamment dans le cadre de l’appel « Toutes et tous pour un avenir solidaire ».

La Ligue des droits de l'Homme en appelle au sursaut et à une résistance de longue haleine, qui implique qu'elle soit organisée. Rejoindre la LDH, c'est maintenant !

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26 mai 2014 1 26 /05 /mai /2014 15:29

Dans le cadre de la Semaine de la paix organisée à l'initiative du Mouvement de la Paix avec le soutien des Villes de La Rochelle, Aytré et Périgny, a lieu une

Soirée autour de Jean JAURES

samedi 31 mai à partir de 19h

salle B. Gireaudeau à Mireuil (La Rochelle).

La Section de la LDH rochelaise et la Ligue de l'Enseignement 17 en sont partenaires. Cette soirée dont vous trouverez le programme ci-joint, comporte 2 temps :

-une conférence avec Jean Numa DUCANGE, maître de conférence à l'Université de Rouen, spécialiste de Jean Jaurès

-un tour de chant de Sylviane BLANQUART "FLorilège pour la paix".

En cette veille de la commémoration officielle dub début de la Guerre de 1914-18, il est bon de se souvenir de l'assassinat du Jean Jaurès, pacifiste et pourfendeur de la guerre qui menaçait, le 31 juillet 1914 à 9h 40 au Café du Croissant à Paris et des 650 soldats français exécutés pendant la guerre "pour l'exemple".

Dans ce pont de l'Ascension, cette soirée mérite d'être connue et partagée, pour celles et ceux qui seront à La Rochelle.

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6 mai 2014 2 06 /05 /mai /2014 13:56

Mardi 20 mai, à partir de 18h 30, la section LDH La Rochelle-Aunis vous invite à un Café citoyen sur le thème "Une Europe oui, mais quelle Europe ? ".

Ce Café des droits de l'Homme aura lieu au restaurant Goul'Beun Aise, 28 rue Lully, près du lycée et du canal de Rompsay, à Saint-Eloi (La Rochelle).

- Consommation possible et souhaitée - Repas possible après (17 euros) - Réservation auprès de Minika Orcaberro (minika.I@orange.fr)

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~~ Une autre Union européenne ? Et si on commençait par voter le 25 mai 2014 ?

Le 25 mai 2014, des élections sont organisées dans chacun des vingt-huit Etats membres de l’Union européenne (UE) pour élire les député-e-s qui siégeront au prochain Parlement européen. Peut-être considérez-vous que cela n’a guère d’importance.

Peut-être même avez-vous déjà envisagé de ne pas voter, ou de vous saisir de ce vote aux enjeux lointains pour simplement faire entendre un cri de colère. Ce rendez-vous est pourtant à prendre très au sérieux. Il peut nous permettre de changer notre avenir commun. Prenons donc le temps d’y réfléchir.

Tout d’abord, comment ça marche ?

Le Parlement européen a entre autre le pouvoir d’approuver, de modifier ou de rejeter des propositions de lois européennes (directives), de décider du budget européen et, à partir de ces élections, de proposer aux chefs d’État et de gouvernement, le-la président-e de la Commission européenne, ainsi que d'approuver l'ensemble de la liste des commissaires qui la composent Ces dernières années, l'action de parlementaires européens a permis de faire discuter, et d'adopter des mesures positives et des revendications pour les droits présentées par la société civile et ses organisations, associations et syndicats, comme le maintien de l'aide aux plus démunis.

Mais alors, pourquoi cette méfiance, voire ce rejet de l’idée européenne ?

Depuis plusieurs années la conception majoritaire de la construction européenne qui s’exprime, notamment au sein de la Commission européenne et plus encore au Conseil des chefs d’Etat et de gouvernement, est entièrement guidée par le primat de l’austérité économique et financière et par la mise en concurrence de tous contre tous. Cette vision qui a prévalu lors des crises grecque, espagnole, portugaise a causé de véritables catastrophes sociales et démocratiques dans des pays placés sous contrôle, et dont les citoyens et les citoyennes sont étranglé-e-s et humilié-e-s.

Dans ces conditions, que faire ?

Comme toujours face à des conflits d’intérêts d’une telle ampleur, il importe de faire vivre la démocratie. L’Europe est malade de son déficit démocratique. Il faut donner plus de poids au Parlement, aux parlementaires, et faire en sorte que l’aspiration aux droits, au bien-être, à l’égalité ait plus d’écho et soit respectée. Pour cela, il faut élire au Parlement des député-e-s attaché-e-s à réduire les inégalités et à mettre les droits pour tous et partout au cœur du projet européen.

Pourquoi faut-il aller voter ?

Pour que l’Union européenne avance dans la bonne direction, celle de la citoyenneté partagée et du progrès social. Pour donner de la légitimité et les moyens à celles et ceux qui veulent une Europe fraternelle et accueillante.

Car on assiste par ailleurs, dans nombre d'Etats membres, à la montée inquiétante de nationalismes réactionnaires, porteurs de racisme, de propositions violentes vis-à-vis des étrangers, d’exclusion de groupes tels les Roms, de privation des droits sociaux, de mesures liberticides comme celles que pratique le FN en France dès qu'il accède au pouvoir, ne serait-ce que municipal.

Ce vote est l’une des occasions pour montrer à tous les les fabricants de haine, quels qu'ils soient, qu'ils n'ont pas le chemin libre et qu'une autre Europe est possible. On le voit : ces élections nous concernent tous et toutes au plus haut degré. C’est pourquoi La Ligue des droits de l'Homme, avec l'Association européenne pour la défense des droits de l’Homme (AEDH), vous appellent à utiliser votre bulletin de vote, pour défendre les droits et les libertés, et pour promouvoir une Europe qui met en œuvre des politiques publiques solidaires en son sein et dans le monde.

Pour une Europe des droits de l’Homme Nous avons quatre atouts pour changer la donne !

Depuis plusieurs années la priorité a été donnée, par le Conseil européen, à la consolidation de l'Union économique et monétaire, alors même que les critiques et les faits montraient que cette politique n'est pas capable seule de réaliser la cohésion de la zone. Cela s'est fait au détriment de la dimension sociale de l’Europe, et cela a augmenté la concurrence entre les Etats membres et entre les peuples. Or, la dimension économique et budgétaire et la dimension sociale sont complémentaires et devraient être articulées plus équitablement. En effet, répondre aux craintes d’exclusion sociale des citoyens, contrebalancer le risque de paupérisation et de marginalisation qui croît et assurer leur sécurité à travers la cohésion sociale exige que l’Union européenne renforce la dimension sociale de ses politiques. C’était d’ailleurs l’un des objectifs fondateurs de la construction européenne à son origine.

*Mettre fin à la course au « tout marché »

L’Europe doit passer d’un modèle cherchant à englober toute l’activité humaine dans une logique de concurrence par le marché à un modèle capable de répondre aux aspirations citoyennes de solidarité, de respect mutuel et de justice sociale. Un tel modèle devrait reposer sur une définition du bien-être, penser l’économie au service des citoyens et de l’environnement, et pas l’inverse. A l’opposé de la recherche d’une croissance quantitative, c’est une économie permettant des conditions de vie décentes pour tous, l’accès à la santé, à l’éducation et au bien-être qu’il nous faut.

*Arrêter de traiter les politiques de cohésion à la baisse

Renforcer l’accès universel à l’emploi, à un revenu décent, à la santé, à l’éducation, au logement, à l’environnement, aux sécurités sociales, à des politiques communes pour faire face à la crise de l’endettement implique une redistribution des richesses existantes au travers de politiques budgétaires, tant du côté des ressources que des dépenses, rouvrant la perspective d’un destin commun des peuples au sein de l’Union. Pour sa partie européenne, il parait nécessaire de pouvoir s’appuyer sur un retour à des ressources propres plus élevés et au niveau communautaire à un renforcement significatif des transferts financiers des pays/territoires riches vers les entités pauvres. L’inverse du mouvement des dix dernières années.

*Installer le social à sa véritable place

L’Europe est confrontée à de tels déséquilibres économiques et sociaux que leur résolution implique réflexion et profonds changements pour clarifier et redéfinir la nature des politiques européennes qui sous-tendent le projet européen lui-même. Le « récit » dominant qui affirme que la crise ne vient pas de la spéculation financière mais de trop d’interventions publiques (via les services d’intérêts généraux et les dépenses sociales), combinées avec une soi-disant fainéantise des citoyens des « PIIGS » (Portugal, Italie, Irlande, Grèce, Espagne), n’est ni juste factuellement, ni acceptable politiquement tant il s’oppose directement aux fondations, à la philosophie et aux principes de notre contrat européen.

*Des services publics rénovés pour l'accès aux biens communs

La volonté d’opposer les services d’intérêts généraux assurant l’accès universel aux biens publics (comme l’éducation, la santé, les sécurités…) et la viabilité des marchés doit être rejetée. Parce qu’il s’agit bien de renforcer la cohésion sociale et de respecter la dignité humaine, les politiques européennes doivent garantir l’accès universel et égal aux biens publics fondamentaux, indépendamment des moyens financiers de chacun(e). Il convient de prendre la mesure de ce que la zone monétaire, au lieu d'être optimale et de sécurité pour les parties prenantes, s'est révélée être une zone de concurrence renforcée. La correction de cet effet est indispensable.

Les défenseurs des droits en Europe font des propositions

Le manifeste de l’AEDH et de ses membres en vue de l’élection 2014 du Parlement européen, adopté à Bruxelles, le 11 novembre 2013.

1. Citoyenneté et démocratie

Une citoyenneté de résidence européenne conférant les mêmes droits civils et politiques à tous les résidents de l’UE. Une harmonisation « par le haut » des droits fondamentaux dans l’Union, étendant les compétences législatives de l’UE en matière de droits fondamentaux. Une démocratisation des institutions de l’Union, en faisant du Parlement européen un véritable Législateur, avec droit d’initiative législative.

2. Droits économiques, sociaux et culturels

Pour que l'Europe sociale prime sur l'Europe marchande, l'Union européenne doit assurer l'égalité d'accès aux droits économiques, sociaux et culturels et harmoniser les différentes politiques sociales par le haut. Pour une citoyenneté sociale de résidence sur un socle de base de droits partagés.

3. Droits des minorités, lutte contre les discriminations

Le nouveau projet de directive contre les discriminations, bloqué au Conseil depuis plusieurs années, doit être adopté, si l’UE ne veut pas perdre sa crédibilité en matière de lutte contre toutes les discriminations, dans tous les domaines. Un élément essentiel de la lutte contre les discriminations est l’action pour l’égalité des droits, et particulièrement l’égalité femmes-hommes. L‘Union européenne et les Etats membres doivent donner toute sa place, considération et moyens, à sa plus grande minorité, le peuple rom.

4. Asile, immigration

L’UE doit garantir à tout migrant le plein exercice de ses droits, dans leur universalité et leur indivisibilité. Tout demandeur d’asile doit être accueilli dignement et doit être assuré de disposer de moyens matériels et juridiques pour faire entendre sa demande de protection et, cela, où qu’il soit. Des conditions d’accueil doivent être offertes dans tous les Etats membres, permettant aux demandeurs d’asile de vivre dignement tout au long de leur procédure d’asile. L’intégration des migrants et des réfugiés doit être une priorité.

5. Enfermement pour enfreintes à la loi

Les détenus restent des citoyens, privés exclusivement et exceptionnellement de la liberté selon la loi, appelés à la recouvrer une fois la peine purgée. Dès lors, doivent être maintenus leurs droits au travail, à la formation, à la sécurité sociale. Avant de condamner à une peine d’enfermement, toutes peines alternatives doivent être envisagées. Les conditions d’enfermement doivent être harmonisées, dans l’Union européenne, vers les standards les plus élevés.

6. Données personnelles

La protection des données personnelles est un droit fondamental et non « un moyen pour la croissance économique ». Au niveau européen, la protection des données personnelles doit être assurée de la même façon et sous les mêmes garanties par un seul texte juridique, tant dans le contexte administratif, social, commercial et économique que dans le contexte policier, juridique et des affaires intérieures.

Face aux idées fausses, rétablir la vérité

Le faux... Le vrai...

Sortons de l’Europe, sortons de l’euro… Sortir de l’Europe… Pour aller où ? Ce serait s'enfermer dans des frontières pouvant déboucher sur des confrontations belliqueuses. Revenir à l’Europe « d’avant 1914 », n’est-ce pas préparer un nouveau 14-18 ? Revenir au franc ? Ce serait revenir à ses problèmes : dévaluations sauvages, concurrence entre monnaies européennes. Le chômage et l'exclusion en seraient encouragés alors que nous avons besoin de solidarité, de justice sociale et de démocratie » Laisser penser que la France pourrait sortir de la « zone euro » tout en demeurant dans l’Union européenne est faux. La cour de justice a jugé en 1964 que le transfert.des compétences par les Etats « entraîne une limitation définitive de leurs droits souverains » sauf à sortir de l'Union, tel que dit à l'article 50 du traité.

Arrêtons de payer pour les autres ! Supprimons la contribution de la France au budget européen !

Supprimer à la fin « C'est possible... pays »Malheur aux plus faibles ? Mais les citoyens, les travailleurs, les chômeurs sont en Grèce, en Espagne, au Portugal, en France et dans toute l’Union européenne, victimes de la même crise, frappés par les mêmes inégalités… Qui sera le prochain exclu ? Faire reculer l’injustice suppose d’en combattre les causes et mettre en œuvre des politiques de solidarité en Europe entre les pays pour garantir les droits. Le budget européen est aujourd’hui ridiculement faible. Il devrait être augmenté et orienté sur d’autres priorités : lutte contre chômage et précarité, protection sociale, services publics… C’est possible à condition de faire jouer à plein les solidarités entre pays.

Fermons les frontières, expulsons les étrangers, les Roms ! La France aux Français !

« Préférence nationale » ! Les immigrés, les Roms seraient la cause de la crise financière, et donc de l'austérité et des reculs sociaux ?

Dresser les individus et les peuples les uns contre les autres, c'est désigner des boucs émissaires alors que répondre aux problèmes posés au pays, à la société tout entière, nécessite d’établir qui en profite réellement, non de s’en prendre à ceux qui en souffrent. Nous tous qui résidons, travaillons, payons des impôts (directs et indirects), nous partageons un destin et construisons l’avenir d’un même territoire.

Nous ne sommes pas les ennemis les uns des autres. En butte aux mêmes injustices, nous voulons les combattre comme acteurs des mêmes solidarités. Vivre mieux, promouvoir la justice et un progrès partagé nécessite de construire des ponts, pas des murs. Pour enrayer la course à l’austérité, aux exclusions et au morcellement, tant social qu’ethnique, notre seul choix est de faire progresser les droits de tous, ou de les perdre tous.

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Jacques CATRIN (Collectif diversité) 06 78 79 71 46

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Déléguée aux prisons: Denise PIAU ( 06 08 22 23 57)

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