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8 novembre 2018 4 08 /11 /novembre /2018 21:39

Communiqué commun, signé par la LDH

L’Europe décide actuellement de la manière dont seront protégés, à l’avenir, nos lanceurs d’alerte. En l’état, le projet de directive européenne comporte des failles préoccupantes et pourrait faire revenir la France en arrière, ou au contraire améliorer notre législation. A la veille du vote du texte au Parlement européen, 32 associations et syndicats se mobilisent pour convaincre parlementaires et chefs d’États d’adopter une directive ambitieuse en faveur de ceux qui prennent des risques pour protéger l’intérêt général et nos démocraties.

Cette directive offre enfin l’opportunité de mettre en place une protection harmonisée aux lanceurs d’alerte, dans tous nos pays. Seuls 10 pays en Europe, dont la France, se sont dotés de lois qui les protègent. Sans une législation européenne ambitieuse, les lanceurs d’alerte s’exposeront toujours à une protection fragmentée et inégale selon les frontières. A voir leur vie basculer en étant licenciés, poursuivis, arrêtés, menacés ou même tués.

Point de vigilance majeur pour la France : ce texte, qui devra être appliqué dans les 27 pays de l’Union Européenne une fois voté, pourrait nous faire perdre des droits acquis. En 2016, la mobilisation de la société civile avait permis de faire adopter, via la loi Sapin 2, un des 4 meilleurs régimes de protection au monde. Il serait impensable de revenir en arrière après un si long combat.

A la veille du vote du texte par le Parlement européen, à l’initiative de Transparency France, 32 associations et syndicats s’unissent d’une seule voix pour appeler les parlementaires à amender le texte (voir nos recommandations ci-dessous), puis les chefs d’État au Conseil européen à faire voter une directive digne des meilleurs standards internationaux.

Notre pétition en ligne appelle chaque citoyen à construire un mouvement d’une grande ampleur. A l’heure où l’intérêt général est plus que jamais menacé par le poids des intérêts privés, la protection des lanceurs d’alerte est un enjeu essentiel. N’attendons pas qu’il soit trop tard !

Paris, le 6 novembre 2018

 

Les signataires de la pétition: Action Aid, Adéquations, Amis de la Terre, Amnesty International France, Attac France, Bloom, CAC, CCFD -Terre Solidaire, CFDT, CFDT-Cadres, CRID, CRIIGEN, Eurocadres, France Nature Environnement, GRDR, Greenpeace, LDH, OCTFI, On ne se taira pas, Pacte civique, Passeurs d’alerte, ReAct, RES, Sherpa, Sciences Citoyennes, Syndicat de la Magistrature, Survie, Transparency International France, TI-EU, UGICT-CGT, WIN (Whistleblowing International Network).

 

 

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5 novembre 2018 1 05 /11 /novembre /2018 23:45

Pour le salon du livre des Droits de l’Homme et des Solidarités, Radio Collège se met aux couleurs de la Déclaration en vous proposant une remise à niveau sur les articles de cette « Grande Dame ».

Avec le concours des médiathécaires de la Médiathèque Michel Crépeau, retrouvez régulièrement sur l’antenne les articles de la déclaration émaillés de lectures saines et rafraîchissantes qui nous interrogent sur la société.  Il est également possible de les écouter ici en suivant le lien ci-dessous:

 

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3 novembre 2018 6 03 /11 /novembre /2018 21:33

 

Table installée dans le hall de la Médiathèque Michel Crépeau pour présenter le salon et accueillir  la collecte organisée pour (et par aussi) le Samu Social.

 

 Le programme lisible en grand format est disponible ci dessous :

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31 octobre 2018 3 31 /10 /octobre /2018 19:47

Communiqué commun LDH et AD-PA

 

La Ligue des droits de l’Homme (LDH) et l’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) soutiennent la campagne européenne et mondiale contre « l’âgisme », de 70 jours jusqu’au 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, nommée en Europe « Egaux à tout âge ».[1]

Pendant plus d’un an se sont succédées dans toute la France des mobilisations inédites de salariés travaillant auprès de personnes âgées pour obtenir des conditions leur permettant d’accomplir correctement leur travail de soins et d’accompagnement, en respectant la dignité des personnes quels que soient leur âge, leurs ressources ou leur autonomie, aussi bien en établissements qu’à domicile. Ce mouvement a reçu un large soutien de l’opinion publique, comme en témoignent notamment les 679 800 signatures de la pétition « Pour la dignité des personnes âgées et le respect des soignants, nous exigeons des moyens pour les EHPAD ».

Des régressions ont été stoppées mais rien n’a encore été fait pour répondre au manque de moyens humains et financiers à l’origine de « maltraitances » ou d’insuffisantes bientraitances, constatées aussi bien par la CNCDH[2], que par le CCNE[3], qui souligne de surcroît qu’il faut agir simultanément sur le « refus du vieillissement dans notre société », ne « retenant pas la vieillesse comme une richesse », et les formes de « ségrégation des personnes du fait de leur âge » qui en résultent.

La consultation nationale « Grand-âge et autonomie »[4] lancée par le ministère des Solidarités et de  la Santé peut contribuer au débat public indispensable. Pour cela il est nécessaire que soient nombreuses, avant la date de clôture de la consultation fixée au 1er décembre, les expressions citoyennes pour le respect des droits des personnes âgées et très âgées, parmi lesquelles on trouve actuellement les plus grandes inégalités et atteintes à la dignité…

La perspective d’une loi « autonomie » à l’horizon 2019 ne doit pas conduire à repousser l’adoption de mesures urgentes – dès les projets de lois de financements de l’année 2019 – destinées à améliorer au plus vite la situation dans les établissements et services à domicile accompagnant des personnes âgées.

Le 29 octobre 2018

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20 octobre 2018 6 20 /10 /octobre /2018 13:46

Le premier salon du livre des Droits de l'Homme et des Solidarités  accueillera Mr Xavier Emmanuelli fondateur du Samu Social de Paris et du Samu Social International. Il y animera une conférence le samedi 10 novembre de 14h30 à 16h salle Amos Barbot à l'Oratoire.

 

L’Observatoire des inégalités publie avec le Compas le premier Rapport sur la pauvreté en France.

Ce premier rapport sur la pauvreté réunit les données disponibles dans un document de référence, accessible à tous. Nous définissons les contours de la pauvreté avec un éclairage particulier sur la grande pauvreté. Nous donnons les principales caractéristiques de la population pauvre et sa répartition sur le territoire national. Nous explorons les trajectoires individuelles : comment devient-on pauvre et comment s’en sort-on ?

https://www.inegalites.fr/Rapport-sur-la-pauvrete-en-France

Vendu 10 euros en version papier , ce document est disponible gratuitement en téléchargement ici : https://www.inegalites.fr/L-Observatoire-des-inegalites-publie-son-premier-rapport-sur-la-pauvrete

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14 octobre 2018 7 14 /10 /octobre /2018 20:12
La CNIL appelle à la tenue d’un débat démocratique sur les nouveaux usages des caméras vidéo
19 septembre 2018

De nouveaux outils de captation et d’exploitation vidéo se développent pour prévenir notamment des troubles à l’ordre public. Face aux enjeux qu’ils posent et à la nécessaire mise à jour du cadre juridique, la CNIL demande au Législateur de se saisir de ces questions.

La CNIL a constaté ces derniers mois le développement rapide de nouveaux outils de captation et de nouvelles modalités d’exploitation de la vidéoprotection dans l’espace public : caméras-piétons, utilisation des terminaux mobiles de particuliers, systèmes de vidéo « intelligente », dispositifs de suivi et de reconnaissance d’individus à l’aide de données biométriques, reconnaissance faciale, etc.

Ces technologies, sur lesquelles la CNIL est de plus en plus sollicitée, s’inscrivent dans une optique de prévention ou de répression des troubles à l’ordre public. La légitimité de cet objectif ne peut en tant que telle être contestée.

Mais ces dispositifs, qui s’articulent parfois avec des technologies de big data, soulèvent des enjeux importants pour les droits et libertés individuelles des citoyens. Le sentiment de surveillance renforcée, l’exploitation accrue et potentiellement à grande échelle de données personnelles, pour certaines sensibles (données biométriques), la restriction de la liberté d’aller et de venir anonymement, sont autant de problématiques essentielles pour le bon fonctionnement de notre société démocratique.

Il est aujourd’hui impératif que des garde-fous soient prévus afin d’encadrer les finalités pour lesquelles ces dispositifs peuvent être déployés et prévenir tout mésusage des données traitées par leur biais. Or la CNIL constate que le cadre juridique actuel, précis sur certaines technologies (caméras fixes, certains usages de caméras-piétons) et certaines finalités (visionnage « simple » d’images), n’apporte en revanche pas nécessairement de réponse appropriée à l’ensemble des techniques et usages nouveaux mentionnés ci-dessus. Le droit français, qui comporte un certain nombre de règles spécifiques (code de la sécurité intérieure notamment), se trouve en outre renouvelé, pour ces dispositifs, par l’entrée en application du règlement général sur la protection des données et des textes de transposition de la directive dite « police justice » du 27 avril 2016. Un réexamen d’ensemble, à la lumière des nouvelles règles européennes, s’impose.

Aussi, la CNIL appelle d’urgence à un débat démocratique sur cette problématique, et à ce que le législateur puis le pouvoir réglementaire se saisissent de ces questions afin que soient définis les encadrements appropriés, en recherchant le juste équilibre entre les impératifs de sécurisation, notamment des espaces publics, et la préservation des droits et libertés de chacun.

https://www.cnil.fr/fr/la-cnil-appelle-la-tenue-dun-debat-democratique-sur-les-nouveaux-usages-des-cameras-video

 

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La vidéosurveillance a connu un succès fulgurant en France à partir de l’élection présidentielle de 2007, sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy et François Fillon. Cette technologie a été présentée comme une contribution majeure à la fois à la prévention et à la répression de la délinquance et du terrorisme. Mais cette promesse sécuritaire, activement entretenue par les industriels de la sécurité, relève-t-elle du mythe ou de la réalité ? À quoi sert vraiment la vidéosurveillance ?
Après avoir enquêté dans trois villes françaises emblématiques, Laurent Mucchielli dresse un constat sans appel : la vidéosurveillance n’est pas et ne sera jamais un outil important de lutte contre la délinquance et encore moins contre le terrorisme.
Dissiper les écrans de fumée, percer à jour le « bluff technologique » des industries de sécurité, le gaspillage de l’argent public et la démagogie politique : tels sont les résultats de cet essai sans concession et profondément citoyen.
 

 

 

 

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10 octobre 2018 3 10 /10 /octobre /2018 08:20

 

Denis Mukwege: «Je suis suffoqué en voyant ce que l’on inflige aux femmes»

Le docteur Denis Mukwege, qui vient de recevoir le Prix Nobel de la paix, raconte une «logique infernale» à l’œuvre dans une République démocratique du Congo où sévissent les enfants soldats. Nous reproposons un article à son sujet

Depuis trois ans, Denis Mukwege ne sort de chez lui qu’escorté par la police. Chez lui, c’est l’hôpital de Panzi, près de Bukavu, la capitale du Sud-Kivu dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). «Je vis là où je travaille, explique le gynécologue de 60 ans. J’essaye de réduire les risques au minimum.» La Mission de l’ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco) le protège depuis qu’il a été victime d’une sixième tentative d’assassinat, en octobre 2012, alors qu’il rentrait à la maison.

Le 5 octobre 2018: Le Prix Nobel de la paix récompense Denis Mukwege et Nadia Murad

500 000 victimes

Les menaces de mort n’ont pas cessé. L’an dernier encore, l’une de ses infirmières était enlevée, puis violée. Même ses patientes sont ciblées. Qui peut bien en vouloir au Dr Mukwege, sinon les violeurs? Depuis une quinzaine d’années, le gynécologue a soigné des dizaines de milliers de femmes abusées, violentées, découpées, charcutées pour certaines d’entre elles, leur sexe étant exhibé comme un trophée par leurs agresseurs. On parle de plus de 500 000 victimes. Jamais peut-être, le viol n’avait été utilisé comme arme de guerre de façon aussi systématique.

Les violeurs, on les trouve dans tous les camps: les rebelles hutus dans un premier temps, puis les combattants locaux maï-maï, les soldats rwandais, mais aussi les forces gouvernementales, les infiltrés des pays voisins, et dernièrement les insurgés du M23. Tous s’y sont mis dans une orgie destinée à entretenir la terreur et à faire fuir les populations. «Il n’y a rien de culturel à cela, souligne Denis Mukwege. Cette barbarie est corrélée à la guerre, à l’absence d’Etat de droit, au déni de justice. On n’avait jamais vu cela auparavant.»

Lire aussi:  Le Dr Mukwege est-il en danger?

Volonté d’humiliation

Officiellement, la guerre en RDC est terminée depuis des années. Les zones de combat ont sensiblement diminué, et le nombre des viols avec. Aujourd’hui, le docteur recoud en moyenne 2500 femmes par an, alors qu’en 2004 c’était 4000. Mais les métastases sont là, le mal se propage dans la société. «J’observe de plus en plus de viols sur des enfants, des bébés, parfois de moins de douze mois, cela se généralise. Il n’y a toujours pas de répit pour la population.»

Plutôt que d’être achevés, ces bébés broyés sont déposés devant la maison des parents. «Cela procède de la même logique qu’avec les femmes. Il y a une volonté d’humiliation, de destruction du tissu social, de toute valeur, de tout ce qui est sacré.» Un «cercle vicieux infernal» est à l’œuvre: les enfants issus de viols, eux-mêmes rejetés, deviennent parfois à leur tour des violeurs. Et puis, il y a ces histoires d’enfants forcés de découper le sein de leur mère. «On leur a enseigné à perpétrer des atrocités sur leur propre famille avant de les recruter comme combattants», explique le docteur.

Denis Mukwege à l'hôpital de Panzi, Bukavu, en mars 2015. AFP
Le viol et le minerai

Une fois démobilisés, lors de la reddition des groupes armés, ces enfants dont certains ne sont pas plus hauts que leur fusil sont intégrés dans l’armée nationale. On appelle cela le «brassage». «L’armée est constituée d’anciens enfants soldats dont l’esprit n’a pas été désarmé. Ils ont subi un lavage de cerveau. C’est une bombe à retardement.» C’est comme si on remettait les clés d’une boîte de nuit à un alcoolique, poursuit le docteur, et qu’on lui disait «tiens, désormais c’est à toi d’assurer l’ordre». Si aucun chiffre officiel n’est disponible, ils se compteraient toutefois par milliers.

Il est difficile de démêler les logiques à l’œuvre qui continuent de déchirer la RDC, en particulier l’est du pays où plus de deux millions de personnes ont été déplacées. Mais, Denis Mukwege avance une hypothèse: «Il y a une corrélation entre les zones minières, les groupes armés et les femmes violées.» En d’autres termes, le viol comme outil de terreur destiné à faire fuir les populations profite aux combattants qui veulent contrôler les territoires riches en minerais, ce qui ne manque pas dans la région.

Eduquer les hommes

Pour stopper cette violence, il est temps de soigner psychologiquement cette génération d’enfants devenus adultes, mentalement détruits, et qui naviguent comme des épaves au cœur de la société congolaise. «Il ne suffit pas de les vêtir d’un uniforme et de leur fournir 60 dollars par mois pour les réinsérer», explique le docteur qui ajoute qu’il est vain de soigner les gens sans traiter les causes du mal. Il a donc quitté son bloc opératoire pour alerter la communauté internationale. «Mais la réponse est timide», constate-t-il. En RDC, la seule note d’espoir vient de la société civile, d’un début de prise de conscience, chez les hommes en particulier. Mais le pouvoir réprime ces voix qui contredisent le discours d’une normalité retrouvée.

Lundi soir, Denis Mukwege assistait à la projection du documentaire «L’homme qui répare les femmes» diffusé dans le cadre du Festival du film et forum international sur les droits humains (FIFDH). Ce mardi, il s’exprimera devant le Conseil des droits de l’homme pour transmettre ce message: il ne peut y avoir de paix dans le monde sans le respect de la femme. «Je suis suffoqué en voyant que l’on inflige aux femmes ce qu’on ne fait pas aux animaux: le viol.»

Cet article est paru initialement le 7 mars 2016.


L'homme qui répare les femmes de Colette Braeckman

 

Non, la haine et la violence ne sont pas inscrites dans les gènes des peuples des Grands Lacs ! Mais que penser de ces images en provenance de l Est du Congo, de cette guerre qui a pris un nouveau visage, celui de la barbarie, de la cruauté gratuite ? Avec les femmes comme principales victimes : violées, mutilées, terrorisées...

Depuis bientôt vingt ans, Denis Mukwege, médecin-chef à l hôpital de Panzi (Sud-Kivu), fait face à une urgence qui dure : vagins détruits et âmes mortes. Le gynécologue coud et répare. à mains nues, il se bat contre le viol, cette arme de guerre qui mine toute une société. Son combat lui vaut une large reconnaissance internationale, dont le prix des droits de l homme en France, le prix Roi Baudouin pour le développement 2011 et en 2014 le prestigieux prix Sakharov.

Plongeant le lecteur dans ce Kivu paradisiaque devenu un enfer, ce livre doit sa force aux regards croisés de deux témoins de premier plan : Colette Braeckman, une journaliste passionnée par le Congo, qui revient d abord sur les séquences du désastre. Un rappel historique indispensable. Elle nous invite ensuite à démêler les mobiles des seigneurs de la guerre, fait écho à la souffrance des femmes, leur rend hommage... Sa plume « trahit » sa colère, son écoeurement, sa compassion. Parfois désenchantée et révoltée, mais jamais fataliste.

 

 

 

 

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6 octobre 2018 6 06 /10 /octobre /2018 12:31

          Marche mensuelle  pour le climat

 

                       Samedi 13 octobre 2018 de 15:00 à 17:00

                           place du CDT de La Motte Rouge                                                                       La Rochelle

Lundi 8 octobre, les délégués des États de l'ONU, réunis en Corée du Sud depuis une semaine, rendront public le dernier rapport du Giec. Ce document de 400 pages analyse l'impact d'un réchauffement climatique de 1,5 °C ou de 2 °C. Il y a une nette différence entre les deux, dira ce rapport.C'est à la COP21, à Paris fin 2015, que l'ONU avait chargé son Groupe des experts du climat (Giec) de produire un rapport sur l'objectif + 1,5 °C. Les États venaient de s'engager à réduire leurs émissions pour rester « bien en deçà de 2 °C » par rapport à l'ère préindustrielle.

 Un article de Médiapart intitulé Climat: le Giec va porter un nouveau coup
à la stratégie des «petits pas»  est disponible ici en pdf:

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1 octobre 2018 1 01 /10 /octobre /2018 06:03

Comme chaque mois la Ldh nous présente une sélection de livres établie par une médiathèque, une librairie ou une association  rochelaise qu’elle a sollicité , l’interrogeant sur ses coups de coeur et ses recommandations de lecture en matière de défense des Droits de l’Homme.

Voici pour ce mois d'octobre , la sélection de la librairie itinérante Le serpent d'étoiles.

 

- "Tziganes" de Jan Yoors

 aux Editions Libretto

 

Dans une ville des Flandres de l'entre-deux guerres, un gosse de douze ans observe un campement de nomades. Il y rencontre d'autres enfants, sympathise, oublie l'heure et disparaît pendant six mois. Quand il revient, c'est pour annoncer à ses parents qu'il part sur la route avec des dresseurs de chevaux, vivre avec eux la fraternité du voyage, les itinéraires secrets, et partager les hérissons grillés au coin du feu. Chose incroyable, sa famille accepte. C'est cette histoire que Jan Yoors raconte.

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- "Ruby tête haute"

d' IRÈNE COHEN-JANCA et MARC DANIAU (Album jeunesse) 

aux Editions éléphants

 

En donnant la parole à Ruby adulte racontant elle-même son histoire, Irène Cohen-Janca propose un témoignage authentique. Celui d’une petite fille de six ans qui grandit heureuse, entourée de bienveillance, mais dont le quotidien va être bouleversé par l’Histoire lorsque ses parents décident, non sans mal, de l’inscrire à l’école près de chez elle jusqu’alors réservée aux blancs.

Son regard et sa lecture des événements ne sont pas ceux d’une militante qui lutte pour ses droits mais ceux d’une enfant qui aime apprendre et qui veut juste aller à l’école. Elle ne comprend pas la haine qu’elle croise sur son chemin jusqu’au jour où elle réalise : « J’étais noire. Le problème c’était moi. »

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- "Le peuple d'en bas" de Jack London 

aux Editions Libretto

 

Durant l’été 1902, Jack London descend au cœur des ténèbres de l’empire le plus puissant de la planète pour y vivre le quotidien des pauvres de l’East End de Londres. Le récit qu’il en rapporte est effrayant. Faim, alcoolisme, violence, maladie et survie sont le quotidien de ces prolétaires que le mécanisme même de charité maintient dans la misère. Une famille, dans une pièce, déplace le cadavre d’un nouveau-né afin de faire de la place aux vivants. Ailleurs, une mère vend des bonbons triés par son fils tuberculeux.

 

Dans cette expérience digne de Dante, London fait ce que Stevenson rêvait de faire, non pas un témoignage, mais une immersion dans un monde où les hommes ont perdu jusqu’à l’idée de révolte…

 

« On m’a reproché d’avoir brossé de Londres un tableau noirci à souhait. Je crois cependant avoir été assez indulgent. » Jack London

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Le Bateau-usine

aux Editions Ellia

Un pêcheur que le tumulte de son propre cœur empêchait de dormir était monté sur le pont. Éprouvé par le surmenage, il avait le coeur malade, le teint verdâtre, la peau boursouflée. Il s'était appuyé au bastingage, son regard perdu dans la glu de la mer. Si ça continuait, l'intendant allait finir par le tuer. Mais quelle tristesse de mourir comme ça, dans ce lointain Kamtchatka, et en plus sans pouvoir toucher terre. – Il se laissait entraîner par ses pensées. C’est alors qu'il aperçut les deux silhouettes parmi les filets.
Le Bateau-usine nous plonge en pleine mer d'Okhotsk, dans le Pacifique, zone de tensions entre l'Union soviétique et le Japon. Nous embarquons à bord d'un bateau de pêche, où le crabe, produit de luxe destiné à l'exportation, est conditionné en boîtes de conserve. Marins et ouvriers travaillent dans des conditions inhumaines et subissent la maltraitance du représentant de l'entreprise à la tête de l'usine. Un sentiment de révolte gronde. Un premier élan de contestation échoue, les meneurs sont arrêtés par l'armée. Mais un nouveau soulèvement se prépare.
Allégorie du fonctionnement du capitalisme, ce bateau-usine permet à l'auteur de dénoncer la collusion d'intérêts entre l’État, l'industrie et l’armée, dans une zone géographique extrêmement sensible
 
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"HISTOIRES DU SOIR POUR FILLES REBELLES" d'Elena Favilli et Francesca Cavallo 

Éditons les Arenes 

 

100 DESTINS DE FEMMES HÉROÏQUES
DU MONDE ENTIER, D’HIER ET D’AUJOURD’HUI.

Mieux que tous les livres de contes de fées :
Elles sont pirates, scientifiques, espionnes, sportives, chanteuses, guerrières, reines, romancières…
100 femmes aux vies extraordinaires qui brisent les stéréotypes et encouragent filles et garçons à suivre leurs rêves.

 

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- "Jeu blanc" de Richard Wagamese,

aux éditions Zoé 

 

Cloîtré dans un centre de désintoxication, Saul Indian Horse a décidé de raconter son histoire : son enfance au cœur du Canada, bercée par les légendes et les traditions ojibwés, rythmée par la récolte du riz et la pêche ; son exil à huit ans avec sa grand-mère, suite à un hiver particulièrement dur ; son adolescence, passée dans un internat où des Blancs se sont efforcés d’effacer en lui toute trace d’indianité. C’est pourtant au cœur de cet enfer que Saul trouve son salut, grâce au hockey sur glace. Joueur surdoué, il entame une carrière parmi les meilleurs du pays. Mais c’est sans compter le racisme qui règne dans le Canada des années 1970, même au sein du sport national.

 

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"Malala pour le droit des filles à l'éducation",

de Raphaele Friere et Aurélia Fronty,

Aux éditions Rue du Monde 

Malala Yousafzai est pakistanaise et musulmane. Depuis l’âge de onze ans, elle dénonce les intégristes musulmans qui considèrent que l’école, ce n’est pas pour les filles. Pour tenter de la faire taire, ils ont même tiré sur elle. Par bonheur, Malala est toujours debout. Aujourd’hui récompensée par le prix Nobel de la paix, elle poursuit son combat avec plus de force encore afin que tous les enfants aient le droit d’aller à l’école, qu’ils soient fille ou garçon, pauvre ou riche.

 

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Vous pouvez retrouver ces livres et bien d'autres 

tous les lundis à 9h45 sur les ondes de  Radio Collège 95.9 

au cours de la chronique "Un livre : une liberté! "diffusée

dans  l'émission  "La Puce à l'Oreille".

 

UN LIVRE, UNE LIBERTÉ ! une chronique de la

Ligue des Droits de l'Homme La Rochelle.Y sont

présentés chaque semaine des livres (parfois des films) que des

médiathèques, des librairies, ou des associations

rochelaises ont accepté de sélectionner pour la LDH

. Chaque chronique est consacrée à leurs coups de

coeur et leurs recommandations de lecture.

 

Programme et podcast disponibles ici:

http://www.radiocollege.fr/emissions/chroniques/un-livre-une-liberte/

 


 

 
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28 septembre 2018 5 28 /09 /septembre /2018 06:16

Des personnalités de toute l’Europe lancent un dernier appel pour que la "Déclaration des droits des paysans" soit votée au Conseil des droits de l’homme des Nations unies ce vendredi à Genève.

 

Par Olivier De Schutter, ancien Rapporteur spécial de l'ONU sur le droit à l'alimentation (2008-2014) et une quinzaine de spécialistes européens de la question (*)
 

 

 

Cette semaine à Genève, le Conseil des droits de l’homme doit prendre position sur les suites à donner à un projet de Déclaration sur les droits des paysans et autres personnes travaillant dans les zones rurales. La déclaration a été négociée depuis 2013 au sein d’un groupe de travail intergouvernemental, dans un climat parfois tendu. Le moment qui arrive est décisif.

Le 3 juillet dernier, à une large majorité de 534 votes contre 71 (et 73 abstentions), le Parlement européen a adopté une résolution demandant que les États membres de l’Union européenne appuient le projet de Déclaration sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales. Nous réitérons cet appel.

S’agrandir ou disparaître

Partout dans le monde, les paysans et paysannes sont confrontés à la spéculation foncière et à l’accaparement de terres. Les paysan(ne)s qui s’inscrivent dans les chaînes agroalimentaires dominantes font face à une concentration toujours plus forte, aussi bien dans les secteurs de l’agrochimie et des semences, qui fournissent des intrants, que parmi les industries de transformation agroalimentaire et les distributeurs, qui achètent les récoltes. Quant à celles et ceux, toujours plus nombreux, qui s’inscrivent dans les circuits courts, ils font face à des réglementations inadaptées car conçues pour l’agriculture industrielle, et à un système de subsides qui favorise les plus grandes exploitations. L’on fait comprendre à ces paysans et paysannes qu’il leur faut s’agrandir, ou disparaître. En Europe, deux tiers des fermes ont disparu au cours des trente dernières années, et les revenus des petits agriculteurs leur permettent à peine de survivre. Les paysages se meurent. Cela ne peut plus durer.

Pour des pratiques agroécologiques

Il ne s’agit pas ici de défendre les intérêts corporatistes d’une profession. Il s’agit de défendre un certain modèle agricole, dont nous n’acceptons pas la disparition programmée. C’est l’agriculture paysanne qui contribue au maintien de l’agrobiodiversité dans nos champs et qui entretient le mieux la santé des sols, par des pratiques agroécologiques qui misent sur la diversité et permettent un meilleur stockage du carbone : alors que l’on prétend lutter contre l’érosion de la biodiversité et ralentir le changement climatique, il serait incompréhensible que l’on accepte que les monocultures industrielles, qui transforment nos campagnes en déserts, soient les seules à subsister et définissent l’avenir de nos territoires.

C’est l’agriculture paysanne qui contribue le mieux au développement des zones rurales et à combattre leur dépeuplement : en la soutenant, c’est un gisement d’emplois inexploité que l’on peut créer. Et ce qui est vrai des pays européens est vrai, à plus forte raison, dans les pays en développement. La très grande majorité des pauvres et des personnes qui ont faim vivent dans les zones rurales, d’une petite agriculture dite "familiale" que des dizaines d’années de promotion de l’agriculture d’exportation ont lentement décimée. Les paysan(ne)s que l’on ruine fuient vers les villes, à la lisière desquelles ils vont habiter dans des conditions précaires : les villes n’en peuvent plus.

Peur de "nouveaux" droits ?

Que craint-on ? Que la Déclaration sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales vienne consacrer des "nouveaux" droits ? L’essentiel de ce qu’elle contient reprend des promesses déjà consacrées ailleurs, que ce soit dans des instruments internationaux de protection des droits de l’homme ou dans des textes moins connus (et plus souvent cités, il est vrai, à Rome, où se situent les principales organisations onusiennes qui luttent pour la sécurité alimentaire mondiale, qu’à Genève) : la Déclaration ne fera que rendre plus visible ce qui est déjà là, mais dispersé, sous une forme tellement discrète qu’on en oublierait presque ces serments, réitérés de sommet en sommet, à soutenir l’agriculture familiale et les systèmes agroalimentaires locaux, afin de faire reculer la pauvreté rurale et la malnutrition.

Peur de l’idée de "droit à la terre"?

Ou bien craint-on la référence à la réforme agraire et au "droit à la terre" ? Adoptée en novembre 2009 par les soixante chefs d’État et de gouvernement et 192 ministres de 182 pays et de l’Union européenne, la Déclaration de Rome sur la sécurité alimentaire engage déjà les gouvernements à "établir des mécanismes juridiques et autres, qui fassent progresser la réforme agraire, reconnaissent et protègent les droits de propriété, d’accès à l’eau et d’usage, pour améliorer l’accès des pauvres et des femmes aux ressources" (Déclaration de Rome sur la sécurité alimentaire, 2009, objectif 1.2). Et un traité international, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, insiste sur la réforme agraire comme moyen de garantir "le droit fondamental qu’a toute personne d’être à l’abri de la faim", et "d’assurer au mieux la mise en valeur et l’utilisation des ressources naturelles" : ce sont les exploitations agricoles de petite et de moyenne taille qui sont les plus productives à l’hectare, et les mieux placées pour une gestion rationnelle des ressources.

Le sens de l’histoire

Craint-on la référence à la souveraineté alimentaire, cette revendication d’abord formulée depuis plus de vingt ans par la Via Campesina, le mouvement transnational de paysans qui compte aujourd’hui 200 millions de membres, et portée à présent par de nombreux mouvements sociaux ? La Déclaration de Rome sur la sécurité alimentaire elle-même reconnaît la nécessité d’encourager "la production et l’utilisation de cultures vivrières appropriées sur le plan culturel, traditionnelles et sous-utilisées" (objectif 2.3). Et tous les experts ayant travaillé sur les causes de la faim et de la malnutrition le savent bien : c’est la priorité quasi exclusive donnée aux cultures de rente dans les pays pauvres, dans la quête où ces pays se sont mis de devises étrangères afin de rembourser leur dette extérieure, qui est la cause principale de la pauvreté rurale. Changer de cap est possible, mais cela suppose de relocaliser les systèmes alimentaires, et de permettre que les paysan(ne)s participent à la définition des politiques qui les concernent : l’expression de souveraineté alimentaire ne désigne pas autre chose.

En soutenant la Déclaration sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales, l’Union européenne s’inscrira dans le sens de l’histoire. Elle répondra aux attentes d’une grande partie de l’opinion publique. Elle agira en cohérence avec les valeurs qu’elle s’est engagée à respecter dans la conduite de ses relations extérieures : le développement durable de la planète, l’élimination de la pauvreté et la protection des droits de l’homme.

Ce ne sont pas que des mots : cela exige des actes. Le moment est venu.

--> (*) Ce texte est publié simultanément dans plusieurs grands journaux européens. Il est co-signé par une quinzaine de spécialistes européens de la question:
Olivier De Schutter, ancien Rapporteur spécial de l'ONU sur le droit à l'alimentation (2008-2014) et Prof à l’Université catholique de Louvain (UCL), Belgique
Matthieu Ricard, Moine bouddhiste tibétain et docteur en génétique cellulaire, France
Dacian Cioloș, former European Commissioner for Agriculture (2010-2014), Roumanie
Ugo Mattei, Professeur à l'Université de Turin, Italie
Jean-Pascal van Ypersele, Professeur à l'UCLouvain, ancien Vice-président (2008-2015) du GIEC (Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat), Belgique
José Esquinas, Professeur dans plusieurs universités européennes et ancien Directeur de la FAO, Espagne
Raj Patel, Professeur à l'Université du Texas, Etats-Unis
Jean Jouzel, Climatologue et membre du CESE, France
Jan Douwe van der Ploeg, Professeur émérite de l'Université de Wageningen, Pays-Bas
Franz Segbers, Professeur à l'Université de Marburg, Allemagne
Nico Krisch, Professeur au Graduate Institute for International and Development Studies, Suisse
Eric Corijn, Professeur à la Vrije Universiteit Brussel (Cosmopolis), Belgique
Marjolein Visser, Professeur à l'Université Libre de Bruxelles, Belgique
Remo Klinger Professeur et avocat, Geulen & Klinger Rechtsanwälte, Allemagne
Hanns Wienold, Professeur à l'Université de Muenster, Allemagne
Maria Müller-Lindenlauf, Professeur à University of Applied Science Nürtingen-Geislingen, Allemagne
Michael Krennerich, Président du Nuremberg Human Rights Centre, Allemagne
Christine von Weizsäcker, Présidente d'Ecoropa, Allemagne
Friederike Diaby-Pentzlin, Professeur à l'Université de Wismar, Allemagne
Brigitte Fahrenhorst, Professeur à l'Université technique de Berlin, Allemagne
Philippe De Leener, Professeur à l'Université Catholique de Louvain, Belgique
Brigitte Hamm, Professor at the Universität Duisburg-Essen, Allemagne

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