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22 décembre 2018 6 22 /12 /décembre /2018 09:29

Qu’est-ce que l’Affaire du siècle ?

Quatre organisations d’intérêt général assignent l’État français en justice devant le Tribunal administratif de Paris pour inaction face aux changements climatiques. Leur objectif est de faire reconnaître par le juge l’obligation de l’État d’agir pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5°C, afin de protéger les Français.es face aux risques induits par les changements climatiques.

Pour donner de la force à leur action, ces quatre organisations ont besoin d’un large soutien des citoyens.Une pétition lancée il y a seulement quelques jours a déjà recueillie plus d1,3 millions de signatures. Il est possible de la signer ici: https://laffairedusiecle.net/

 

 

Pourquoi l’Affaire du Siècle ?

Les changements climatiques sont là : ils affectent déjà nos vies et n’épargnent personne. Nous assistons à la montée des eaux, à la fonte des glaces, à la multiplication des évènements météorologiques extrêmes, tandis que les espèces animales et végétales disparaissent inexorablement. Les sécheresses et inondations sont de plus en plus dévastatrices. Nos exploitations agricoles sont en danger. L’air que nous respirons est pollué. Le prix de nos factures énergétiques explose. Partout, dans les pays du Sud comme dans les pays du Nord, les populations vulnérables sont les plus exposées.

Alors que nous connaissons depuis les années 1960 les causes du dérèglement climatique, les gouvernements français successifs ont toujours reporté à plus tard les décisions courageuses qui permettent d’éviter la catastrophe. Alors que les investissements nécessaires pour y remédier devraient être financés majoritairement par les plus aisés, les classes moyennes et les plus démunis y contribuent aujourd’hui de manière indifférenciée. La lutte contre les changements climatiques ne doit pas se faire au détriment des plus fragiles.

La France a pris un retard conséquent. D’aveu public, elle n’atteint pas ses objectifs climatiques sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Cette inaction nous fait croire que plus rien n’est possible. Et pourtant.

Ensemble, agissons en justice pour protéger nos vies des changements climatiques. C’est « L’Affaire du siècle ».

 

 

 

Les fondements juridiques de l’Affaire du Siècle

Ce recours se fonde sur de nombreux textes juridiques, qui imposent à l’Etat d’agir en matière de lutte contre le changement climatique, que ce soit sur le plan de l’atténuation (s’attaquer aux causes – réduction des émissions de gaz à effet de serre et protection des puits de gaz à effet de serre) ou de l’adaptation (prévenir les conséquences – réduire la vulnérabilité des systèmes naturels et humains contre le changement climatique).

Il s’agit à la fois de textes de droit international (Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, Accord de Paris…), de droit européen (Paquet Climat-Énergie, directive 2009/28/CE relative à la promotion de l’utilisation des énergies renouvelables) et communautaire (Convention européenne des droits de l’homme) et bien évidemment de droit national (Constitution, Loi relative à la transition énergétique, Programmation Pluriannuelle de l’Énergie…). Tous affirment et imposent à l’État d’agir dans les plus brefs délais, parfois même en imposant de stricts objectifs à atteindre avant une date précise.

 

Les étapes

La procédure comporte 4 grandes étapes :

  • “Acte 1” – La demande préalable : 4 organisations d’intérêt général envoient une lettre aux ministres, appelée “demande préalable indemnitaire”, démontrant l’inaction de l’Etat depuis des décennies face au changement climatique et demandant une réparation des préjudices causés par cette inaction. S’ouvre ensuite une période de deux mois pendant laquelle l’Etat peut choisir d’y répondre, ou non.
  • “Acte 2” – Le dépôt du recours “en plein contentieux” : après ces deux mois, les 4 organisations ont de nouveau deux mois pour déposer un recours en plein contentieux devant le Tribunal Administratif de Paris. Si le juge admet la recevabilité du recours, la procédure durera probablement 2 à 3 ans. Pendant cette période, les avocats échangeront leurs “mémoires” jusqu’à l’audience. Après l’audience, durant laquelle les avocats auront plaidé, le Tribunal Administratif rendra son jugement. Toute personne (association ou citoyen) peut choisir, durant cette période, d’intervenir dans la procédure, afin de témoigner ou d’apporter une expertise complémentaire.
  • “Acte 3” – L’appel : si l’une des parties fait appel du jugement, l’Affaire sera portée devant la Cour administrative d’appel de Paris.
  • “Acte 4” – Le Conseil d’État : si l’une des parties n’est pas satisfaite de l’arrêt de la Cour administrative d’appel, elle pourra saisir le Conseil d’État.

 

 

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4 décembre 2015 5 04 /12 /décembre /2015 14:23

Se mobiliser pour le climat, une urgence !

La coalition CLIMAT 21 du Pays d'Aunis regroupe aujourd'hui une trentaine d'associations et syndicats, pour qui l'urgence climatique est la revendication essentielle si l'on veut sauvegarder le vivant, préserver notre planète et assurer la paix entre les peuples.

Les débats en cours à la COP 21 sont en passe de ne pas aboutir à l'accord ambitieux qui serait indispensable pour limiter le réchauffement climatique, et pour permettre aux peuples les plus fragiles de ne pas devenir des réfugiés climatiques.

Dimanche 29 novembre, à la veille de la COP 21, nous étions plusieurs centaines à la Rochelle, près d'un millier selon Sud Ouest..

Samedi prochain 12 décembre, au lendemain de la COP 21, soyons encore plus nombreux à Rochefort, afin de signifier que nous sommes là et qu'il faudra compter sur nous pour continuer cette lutte pour la vie, pour nous, mais surtout pour nos enfants !

La coalition CLIMAT 21 du Pays d'Aunis s'associe à une grande manifestation le samedi 12 décembre à Rochefort, à 14 h 30, quai Hermione (Porte de l'Arsenal), et elle vous invite à y faire entendre votre voix !

Demande a été faite auprès de la Préfecture pour l'autorisation de cette manifestation, depuis plusieurs jours, sans réponse à ce jour. Cette manifestation, comme ce fut le cas à La Rochelle le dimanche 29 déc., doit être autorisée. La voix des citoyens de ce département doit pouvoir se faire entendre !

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28 novembre 2015 6 28 /11 /novembre /2015 17:03

Suite à une rencontre en Préfecture ce samedi 28 novembre à 15h 30, le rassemblement co-organisé par les associations et syndicats membres de la Coalition climat 21 est autorisé par Monsieur le Préfet :

à La Rochelle, ce dimanche 29 novembre, Cours des Dames (statue Duperré) à15h30,

suivi d'une chaîne humaine face au port.

Pour la Coalition climat 21 La Rochelle-Aunis

Véronique Bonnet (FSU)

et Henri Moulinier (LDH)

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30 octobre 2015 5 30 /10 /octobre /2015 14:44

Les grands traités « de commerce » ne connaissent pas le climat . La COP21, conférence sur le climat, ne connaît pas ces grands traités. Différents traités « de commerce » (le TPP, le CETA, le TAFTA, le TISA) sont soit en attente de ratification soit en cours de négociation. Ce qui frappe dans les rares textes officiels rendus publics ou dans les multiples textes « fuités » les concernant ou encore dans les beaux discours de leurs thuriféraires, est l’absence totale de référence à des considérations sur le climat. Tout se passe comme si la Terre des multinationales était infinie, infiniment féconde, et corvéable à merci grâce à une Science toute-puissante … et aux marchés...

Les hauts dirigeants de ces multinationales multimilliardaires, leurs grands actionnaires et leurs relais médiatiques vivent pourtant sur la même Terre que nous, les Terriens ordinaires et nos dirigeants politiques, en général démocratiquement élus, auxquels nous confions régulièrement nos intérêts. Ces mêmes politiques, auxquels se sont joints les représentants de nations potentiellement concurrentes comme la Chine et la Russie, de quelques oubliés comme la Corée du Sud, le Brésil et l’Afrique du Sud, et d’une pléiade de « petits pays », vont se réunir, ou seront représentés, à Paris dans la COP21 à partir du 30 novembre prochain. Force est de constater que l’on entend d’eux plus de pieux discours que de fermes engagements à changer la donne, à faire plier les pollueurs malgré les menaces par exemple de délocalisation, et autres rodomontades.

Les bras devraient nous en tomber : comment « une nouvelle rationalité économique, fondée sur le développement des " communs ", …, la relocalisation des productions, … » pourrait-elle « être définie et mise en œuvre par les autorités politiques, dont la mission est de fixer les règles applicables aux agents économiques et financiers » lorsque ces mêmes politiques sont prêts à abdiquer de tout pouvoir devant les forces du marché si par malheur ces traités entrent en vigueur.

Comment peut-on prétendre pouvoir agir sur les pratiques désastreuses pour notre environnement mais lucratives pour les multinationales en dotant ces dernières d’outils comme les « tribunaux » d’arbitrage ou les forums de coopération réglementaire qui in fine donnent quasiment tous les pouvoirs à ces « agents économiques et financiers ».

Le NAFTA (ou ALENA, le traité entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique) qui a déjà passé ses vingt ans, fourmille d’exemples de conflits entre la logique du profit et l’impératif écologique. Un cas emblématique est dans les quelque 120 millions de dollars que devrait payer l’état canadien à l’entreprise Lone Pine Resources pour avoir osé lui interdire d’aller chercher du gaz de schiste dans le lit du Saint Laurent. D’autres traités type OMC ont frappé dans le même sens, par exemple outre-Rhin dans le recul de l’administration qui entendait limiter la pollution engendrée par la centrale électrique au charbon que Vattenfall exploite à Hambourg ?

Que peut-on attendre de cette COP21 ? Sera-t-elle un Copenhague bis, avec de beaux discours mais aucune décision contraignante ? Peut-on demander aux politiques gérant 60 % du PIB mondial d’imposer quoi que ce soit aux multinationales auxquelles ils aspirent à déléguer tous leurs pouvoirs dans le cadre du TPP et du TAFTA ? Un groupe, l’ADP (Ad Hoc Working Group on the Durban Platform for Enhanced Action), est chargé de préparer les motions qui seront proposées aux votes des délégués, il a diffusé le 5 octobre dernier un « non-paper » unfccc.int/resource/docs/2015/adp2/eng/8infnot.pdf, vingt pages de propositions du type Each Party [shall][should][other] regularly provide complete and accurate information in relation to: (Chaque partie [devra][devrait][autre] fournir régulièrement une information complète et pertinente sur : ) Quelle sera la formulation choisie ? avec le futur ou le conditionnel ?

On peut également anticiper la réémergeance de vieux serpents de mer comme la « séquestration du carbone », un processus qui pour l’instant, malgré une formulation guerrière, n’est pas du tout à l’échelle du problème qu’il est censé résoudre. Gageons qu’une décision forte sera d’allouer des fonds généreux à de bonnes sociétés compétentes, pétrolières ou autres, pour qu’elles s’en assurent.

Peut-être, hélas, faudra-t-il attendre que les conséquences de notre aveuglement deviennent insupportables dans un dérèglement majeur du climat ? Parce que ça, this changes everything, ça change tout, comme le dit Naomi Klein (titre de son dernier ouvrage malheureusement traduit en « tout peut changer »). Pourvu que ce ne soit pas trop tard, quand même.

Jean-Claude Brenot, secrétaire-adjoint de la section Martel-Haut Quercy de la LDH – 18/10/2015

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