le 9 juin
2011
La proportion d’immigrés est plus
forte dans les quartiers sensibles en France. Un constat qui traduit un phénomène de ségrégation. Une étude publiée dans Population & sociétés.
Dans le langage courant, la notion de « ségrégation » évoque la séparation dans l’espace de groupes sociaux ou ethniques et suggère une intention délibérée. Dans la tradition des études urbaines, cependant, « ségrégation » est pris au sens purement descriptif de séparation d’une population vis-à-vis d’une autre. On la mesure habituellement par l’« indice de dissimilarité », nommé aussi « indice de ségrégation », qui calcule la part de la population qui devrait quitter le quartier (ou la commune) pour avoir une composition identique à celle du reste du territoire, la population de référence étant ici la population majoritaire des Français nés français. Plus l’indice est élevé, plus la ségrégation est forte. Cette notion est bien entendu relative, car la séparation absolue est aussi rare que le mélange systématique, mais la ségrégation ainsi mesurée permet d’effectuer des comparaisons dans le temps et dans l’espace. On dressera un bref bilan des études menées depuis plusieurs décennies sur ce phénomène en France avant de présenter les résultats inédits de l’enquête Trajectoires et origines.
http://www.inegalites.fr/index.php
L’intégralité de l’article de Jean-Louis Pan Ké Shon, "La ségrégation des immigrés en France : état des lieux", Populations et sociétés n° 477, avril 2011, est disponible sur le site de l’Ined (Institut national d’études démographiques) en cliquant sur ce lien. |