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9 août 2010 1 09 /08 /août /2010 14:12

Décidément l'été est propice aux coups les plus bas (voir aritcle du 31 juillet).

Le discours de Grenoble n'est qu'un exemple entre 1 000.

Halte-là !

Les Roumains, entre autres, sont cloués au pilori.

La LDH demande de signer une pétition pour refuser cette politique : non à la politique du pilori

Encore ce matin, le quotidien SUD-OUEST relate ces faits qui se déroulent à notre porte :

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9 août 2010 07h26 | Par Pierre-Marie Lemaire    
La Rochelle : Un camp de Roumains menacé d'évacuation

Des familles de Roms vivent depuis dix mois dans des conditions très précaires près de La Rochelle. La préfecture pourrait les faire expulser cette semaine.

 « C'est toujours mieux ici qu'en Roumanie », affirme Petrica (à gauche). Photo pascal Couillaud
« C'est toujours mieux ici qu'en Roumanie », affirme Petrica (à gauche). Photo pascal CouillaudFacebook Twitter Diggit StumbleUpon 
Une douzaine de caravanes fatiguées, quelques tentes rapiécées, de rares enfants qui jouent dans la poussière. Ils sont une soixantaine à vivre dans ce campement de fortune depuis le mois de novembre. Ils ont subi les rigueurs de l'hiver, les fortes pluies du printemps, les chaleurs de l'été… Pendant dix mois, personne ne s'est occupé d'eux. Et puis, tout à coup, c'est le branle-bas général. La justice juge, la préfecture réunionne, les forces de l'ordre se préparent. L'expulsion pourrait avoir lieu cette semaine.

Ils sont roumains. De cette minorité rom que le président de la République a désignée à la vindicte populaire le 28 juillet à Grenoble. Les deux premières familles sont arrivées dans l'agglomération rochelaise à l'été 2009. Expulsées d'Angoulins, au sud, elles ont trouvé refuge à l'est, dans un petit bois de Dompierre-sur-Mer où d'autres les ont rejointes. Le terrain est propriété du Département. Il jouxte le canal de La Rochelle à Marans, un coin de verdure prisé par les promeneurs, joggers et autres pêcheurs. « Les gens se plaignent », assure Jean-Louis Frot, vice-président du Conseil général de la Charente-Maritime (UMP). « Mais aucun incident n'a été signalé », ajoute-t-il.

Interdits de supermarché

Les conditions de vie sont des plus précaires. Les familles s'entassent dans des caravanes hors d'âge récupérées un peu partout. Pas d'électricité, pas d'eau, des bougies pour s'éclairer et une borne à incendie en guise de robinet.

« On ne se plaint pas, sourit Petrica, c'est toujours mieux ici que là-bas. Là-bas, il n'y a pas de place pour nous, pas de travail. Quand on en trouve un, c'est 200 euros par mois. Vous pourriez vivre, vous, avec 200 euros par mois ? »

Comment vivent-ils, ici ? « Des associations nous aident, on fait la manche. On trouve aussi des petits boulots au noir, mais ça, faut pas le dire ! Il n'y a jamais eu de problème depuis que nous sommes là. Sauf avec le gérant du Super U, qui refuse de nous laisser entrer. Alors, on va faire nos courses ailleurs. »

Petrica n'a pas entendu parler du désormais fameux discours de Grenoble. Il ignore que Nicolas Sarkozy a promu les Roms au rang de boucs émissaires et qu'il a donné l'ordre de fermer 300 campements dans les trois mois. « C'est du racisme, s'indigne-t-il, il n'a pas le droit ! Nous sommes roumains, citoyens européens. Pour nous, la France, c'est liberté, égalité, fraternité. »

La préfecture l'a fait vérifier, ils sont tous en situation régulière.

Départ volontaire ?

La machine administrative s'est mise en branle début juillet. Le Conseil général a saisi en référé le tribunal de grande instance de La Rochelle, qui a ordonné l'évacuation du campement. Jean-Louis Frot dit avoir eu notification de l'ordonnance le 27 juillet, la veille de la diatribe présidentielle. Le préfet, Henri Masse, lui a fait savoir par courrier reçu le 6 août qu'il était prêt à faire exécuter la décision de justice, « au besoin avec le recours de la force publique ».

Le maire de Dompierre, Michel-Martial Durieux (PRG), se serait bien passé de ces squatters encombrants. Le terrain n'est pas municipal, et la commune n'a aucune compétence dans ce domaine. S'il a demandé au Conseil général et à la préfecture de prendre leurs responsabilités, « c'est pour des raisons d'hygiène et de salubrité : on ne peut pas laisser des gens vivre dans des conditions pareilles ». Il plaide « pour une solution humaine ». Tout en sachant que l'époque n'est guère à l'humanité et que toute idée de relogement est exclue.

Moulinets sécuritaires ou pas, il risque de se passer à Dompierre ce qui se passe ailleurs. Une partie des Roumains vont accepter de rentrer au pays avec en poche l'aide au retour humanitaire : 153 euros par adulte, 46 euros par enfant. Puis ils reviendront, dans quelques semaines. Quant aux autres, s'ils quittent Dompierre, ce sera pour planter leurs caravanes ailleurs. « Personne ne veut partir… » confirme Petrica.


Le 3 août dernier, la section rochelaise de la Ligue s'est jointe aux autres associations pour manifester pacifiquement contre ces abus. 5 membres de la section étaient présents.

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4 août 2010     

Les gens du voyage rappellent leurs droits

Un rassemblement de membres de la communauté a eu lieu devant la préfecture.

 Les enfants de la communauté étaient aussi mobilisés. PHOTO pascal Couillaud
Les enfants de la communauté étaient aussi mobilisés. PHOTO pascal Couillaud 
La vingtaine de membres de la communauté des gens du voyage, le plus souvent sédentarisés dans plusieurs villes du département, rassemblée hier après-midi devant la préfecture, a encore au travers de la gorge les propos tenus par le président de la République à la suite des événements de la mi-juillet à Saint-Aignan (Loir-et-Cher).

Aux « problèmes que posent les comportements de certains parmi les gens du voyage et les Roms », dixit Nicolas Sarkozy, l'association départementale des voyageurs et gadgé (ADVG) a dénoncé les amalgames et a rétorqué en réaffirmant les droits des membres de la communauté. « Nous sommes des citoyens français mais nous faisons l'objet de discriminations », soulignait la présidente Rosita Brun. Elle dénonçait le carnet de circulation et son pointage en gendarmerie mais aussi le manque de terrains familiaux et d'aires d'accueil.

La situation à Châtelaillon et à Royan était particulièrement déplorée. « Il est aussi difficile à nos enfants de trouver un emploi alors que nous faisons de notre côté des efforts pour nous insérer », regrettaient deux mères de famille, également inquiètes d'avoir, à l'automne, à quitter le terrain privé qu'elles occupent depuis plusieurs années.

Tandis qu'une délégation, comprenant aussi des membres d'autres associations de gens du voyage, était reçue par la directrice de cabinet du préfet, des militants associatifs ou politiques de plusieurs organisations (dont la Cimade, la LDH, les Verts, le PCF, le Front de gauche) poursuivaient les échanges sur la situation qui est faite à la communauté.

 

Henri BENNI, membre de la section, est intervenu à cette occasion sur les ondes de HB_Helene.jpg

 

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