Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
23 juillet 2012 1 23 /07 /juillet /2012 21:22

 

06h00
Par Bruno Béziat avec AFP

Le crime de la France

François Hollande a rappelé la responsabilité de l'État,

70 ans après.

François Hollande, hier, sur le site de l'ancien Vélodrome d'Hiver, à Paris, où 13 152 juifs ont été parqués par la police française en 1942, puis envoyés dans les camps de la mort.

François Hollande, hier, sur le site de l'ancien Vélodrome d'Hiver, à Paris, où 13 152 juifs ont été parqués par la police française en 1942, puis envoyés dans les camps de la mort. (photo PIERRE VERDY/afp)

On se demandait pourquoi François Hollande avait absolument voulu célébrer les 70 ans de la rafle du Vél' d'Hiv', quelques jours après la date officielle. La réponse est venue hier au fil de son discours. Le président tenait visiblement à marquer les esprits en reconnaissant publiquement « le crime de la France » commis à l'encontre des juifs lors de la grande rafle du Vél' d'Hiv'.

Les 16 et 17 juillet 1942, la police française arrêtait 13 152 juifs de Paris et sa banlieue et parquait la plupart d'entre eux dans des conditions inhumaines à l'intérieur du Vélodrome d'Hiver (le Vél' d'Hiv', démoli en 1959). Ils seront envoyés dans les camps de la mort nazis. À l'occasion de la commémoration à l'emplacement même de l'ancien vélodrome (15e arrondissement de Paris), le chef de l'État a reconnu, dix-sept ans après l'ancien président Chirac, « la responsabilité » de la France dans « ce crime ».

« Nous devons aux martyrs juifs du Vélodrome d'Hiver la vérité sur ce qui s'est passé il y a soixante-dix ans », et « la vérité, c'est que ce crime fut commis en France, par la France », a martelé le chef de l'État. François Hollande s'exprimait devant son Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, presque tout le gouvernement, des responsables religieux et laïcs juifs, d'anciens déportés et des enfants de Justes qui ont sauvé des juifs pendant la guerre.

Pas un soldat allemand

« La vérité est dure, cruelle », mais « la vérité, c'est que la police française, sur la base des listes qu'elle avait elle-même établies, s'est chargée d'arrêter des milliers d'innocents », qui ont été escortés « par la gendarmerie française jusqu'au camp d'internement ». « La vérité, c'est que pas un soldat allemand, pas un seul, ne fut mobilisé pour l'ensemble de l'opération », a-t-il insisté.

Le président socialiste est donc allé encore un peu plus loin que Jacques Chirac dans cette reconnaissance. Il a d'ailleurs tenu à rendre hommage à ce dernier, qu'il avait rencontré la veille en Corrèze en dépit de sa faiblesse physique, évoquant d'ailleurs avec lui la rafle du Vél' d'Hiv'.

L'ancien président Chirac avait effectivement été le premier à reconnaître la responsabilité de la France dans la déportation des juifs, alors que le général de Gaulle puis François Mitterrand s'y étaient toujours refusés, estimant qu'il n'y avait eu, durant l'occupation allemande, qu'une seule France légitime, celle de la France libre.

François Hollande a enfin affirmé que la République pourchasserait « avec la plus grande détermination » l'antisémitisme, qui n'est « pas une opinion mais une abjection ». Il a rappelé l'assassinat, en mars, de trois enfants juifs : « Il y a quatre mois, à Toulouse, des enfants mouraient pour la même raison que ceux du Vél' d'Hiv' : parce qu'ils étaient juifs. » Évoquant « la singularité de la Shoah », le président a assuré qu'il n'y aurait « pas un établissement scolaire où [elle] ne puisse être enseignée ». Il n'y aura « pas de mémoire perdue », il faut « lutter sans relâche contre toute forme de falsification », a-t-il martelé.

Liens : http://fr.wikipedia.org/wiki/Rafle_du_V%C3%A9lodrome_d%27Hiver 

http://www.sudouest.fr/2012/07/23/le-crime-de-la-france-776750-880.php

http://unsocialistealelysee.blog.lemonde.fr/2012/07/22/au-vel-dhiv-francois-hollande-sengage-a-lutter-contre-lantisemitisme-avec-la-plus-grande-energie/

Partager cet article
Repost0
10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 09:18

Auteur de l'article : LDH : www.ldh-france.org/Lettre-ouverte-a-Madame-Christiane.html

Lettre ouverte à Madame Christiane Taubira, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice

Lettre ouverte de la Plateforme Prison adressée à Christiane Taubira, ministre de la Justice, concernant les prisons.

Téléchargez la lettre

Organisations signataires

l’ACAT France / l’AFC / l’ANJAP / Association pour la Recherche et le Traitement des Auteurs d’Agressions Sexuelles / L’association des secteurs de psychiatrie en milieu pénitentiaire - ASPMP / Aumônerie Musulmane des Prisons/ Ban Public / la Cimade /la CGT des chancelleries & services judiciaires / la CGT justice PJJ / la CGT pénitentiaire / Citoyens et Justice / la Croix Rouge / Droit d’Urgence / Emmaüs France / FARAPEJ / FO Syndicat National de Magistrats / le Genepi / la Ligue des droits de l’Homme / l’Observatoire International des Prisons / le Secours Catholique / le SNEPAPFSU / le SNEPES-PJJ-FSU / le Syndicat de la Magistrature / Le syndicat des avocats de France

lettre ouverte a madame christiane taubira - plateforme v 0 lettre ouverte a madame christiane taubira - plateforme v 0

Appel Plateforme Prison Appel Plateforme Prison

H L157 Films 2. A l ombre de la Republique H L157 Films 2. A l ombre de la Republique

http://ledemenagement-lefilm.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=3&Itemid=3

www.ldh-france.org/Loi-de-programmation-execution-des.html

Partager cet article
Repost0
4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 13:11

Auteur de l'article : LDH : www.ldh-france.org/Fonder-l-effectivite-des-droits.html

Fonder l’effectivité des droits sur la démocratie

Communiqué LDH 
Le discours de politique générale de Jean-Marc Ayrault, prononcé devant l’Assemblée nationale, s’est inscrit dans la droite ligne des principales promesses du candidat François Hollande. La Ligue des droits de l’Homme se félicite des références nombreuses et fortes faites aux valeurs d’égalité, de démocratie, de solidarité, de justice, évoquées comme des facteurs de cohésion, d’efficacité et de progrès, comme constitutives du pacte républicain. Elle apprécie de même la volonté affichée de faire jouer tout son rôle à l’Etat au regard de ses valeurs, en termes de responsabilités et de moyens.

Au chapitre des annonces, la consultation sur la réforme de l’école lancée dès ce 5 juillet, pour préparer une « loi de programmation » pour début 2013, la suppression de la réforme territoriale et d’un projet de loi sur les collectivités locales avant la fin de l’année, l’introduction d’une part de proportionnelle aux législatives et d’une loi sur le cumul des mandats « applicable avant 2014 », ainsi que sur le respect de la parité dans la représentation politique, du droit au mariage et à l’adoption entre couples du même sexe, sont autant d’annonces positives.

Il en va de même de l’annonce de la refonte du Conseil supérieur de la magistrature et de la volonté affichée d’assurer l’indépendance de la justice, tout en engageant la mise en chantier d’une nouvelle politique pénale. La Ligue des droits de l’Homme se félicite tout particulièrement du maintien de la proposition d’accorder le droit de vote des étrangers aux élections municipales, droit dont elle rappelle qu’il doit se doubler d’un droit d’éligibilité à ces mêmes élections et dont elle demande que son processus de mise en œuvre soit enclenché sans tarder.

Concernant la régularisation des sans-papiers, elle regrette que le gouvernement semble évacuer l’hypothèse de régularisations larges, alors même qu’elles pourraient parfaitement s’effectuer sur les critères « précis objectifs et uniformes au plan national » évoqués par le Premier ministre, lesquels pourraient s’appuyer notamment sur les avancées consécutives au conflit des travailleurs sans papiers et au combat mené pour les familles et les jeunes scolarisés. Elle retient la promesse faite solennellement par le Premier ministre qu’aucun enfant, aucune famille ne sera placé en centre de rétention et souhaite que le gouvernement fasse tout pour que les préfectures soient mises en demeure de la respecter. Elle réitère sa proposition d’un débat national articulant enfin les enjeux migratoires et le projet d’une société d’égalité, solidaire et démocratique en vue d’une réforme du Ceseda, code qui régit le statut des étrangers et du droit d’asile.

Enfin, la LDH, qui a noté avec intérêt l’insistance mise par le Premier ministre à souligner qu’aucun marché, qu’aucune agence de notation, ne peut l’emporter sur l’expression du suffrage universel, rappelle qu’aucun des droits fondamentaux ne peut être garanti sans rupture avec les politiques déflationnistes imposées notamment par les accords européens négociés ces derniers mois et avec les orientations qui plongent de plus en plus de pays européens dans une spirale de pauvreté, de chômage et de précarité massive. Là est l’enjeu le plus lourd des mois et des années qui viennent pour l’effectivité des droits de tous.

Paris, le 4 juillet 2012

Partager cet article
Repost0
29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 13:41

Auteur de l'article : Pierre Tartakowsky

Le changement, en débattre maintenant


Le quinquennat de Nicolas Sarkozy nous laisse un paysage désolé et désolant. Le score du Front national est d’autant plus inquiétant qu’il s’articule à un arrière pays de droites extrêmes, prêtes à se rejoindre, s’unir et à ouvrir la page d’un projet gouvernemental combinant ouvertement xénophobie et autoritarisme. La Droite traditionnelle, si elle a été battue, n’a pas été sanctionnée et ses débats internes quant à sa stratégie n’ont rien d’autocritiques. L’abstention, enfin, fait que François Hollande, puis le PS, ont été choisis par un quart des citoyens en âge de voter (en tenant compte des non inscriptions sur les listes électorales, des abstentions et des votes blancs et nuls).

Dans ce contexte, comment contribuer à refonder le socle républicain du vivre ensemble ? Entre le « tout, tout de suite » et le « on verra après la crise », il faut modifier en profondeur un rapport de forces qui demeure instable, poser avec sureté et détermination une série d’actes fondateurs d’un changement réel et perçu comme tel.

La Ligue des droits de l’Homme, dans ce processus, a des responsabilités particulières. Il lui revient de réaffirmer l’indivisibilité et l’universalité des droits fondamentaux, fondement du vivre ensemble républicain, d’une société de solidarité. Il lui faut corrélativement réhabiliter la notion d’intérêt général, sans laquelle il n’est pas possible de penser une éthique de l’engagement politique. Enfin, réaffirmer que cette démocratie est mille fois plus efficace que les « actes de contrition et de renoncement » auxquelles nous convient agences de notations et marchés financiers.

Sur cette base de conviction, il est possible et surtout, nécessaire, d’engager un vaste débat national sur les changements à venir. Sans cette mise en débat, sans un puissant processus de construction et d’appropriation, la volonté de changement risque de s’émousser sur les dents du réel. Forte de cette conviction, la LDH s’est adressée au président de la République à propos des institutions, dont il est garant, et des modifications nécessaires pour leur assurer un fonctionnement plus démocratique.

Elle a également adressé trois missives au premier ministre : la première concerne le fonctionnement de la Justice, le respect des droits, la nécessité de mettre fin aux dérives sécuritaires et intrusives. La seconde porte sur les droits des étrangers et sur l’impérieuse nécessité de rompre avec une ère de défiance et de répression, au bénéfice d’un moratoire des expulsions, de réformes immédiates et de l’organisation d’un vaste débat national. La troisième porte enfin sur une demande de loi d’amnistie pour les citoyennes et citoyens dont l’engagement syndical et social a donné lieu à des mesures s’inscrivant dans la tentative de criminalisation de la protestation sociale et civique.

La Ligue de droits de l’Homme entend ainsi réaffirmer solennellement sa responsabilité et sa disponibilité pour tout examen visant à inscrire ses propositions dans une réflexion gouvernementale et législative.

http://www.ldh-france.org/Lettre-electronique-Droits-de-l,4267

 


la Ligue des droits de l’Homme saisit le président de la République et le chef du nouveau gouvernement de quatre démarches distinctes : 

Lettre F Hollande 19 06 12 Lettre F Hollande 19 06 12

Lettre JM Ayrault - justice et contre les derives securitai Lettre JM Ayrault - justice et contre les derives securitai

Lettre JM Ayrault - droit des etrangers Lettre JM Ayrault - droit des etrangers

JM Ayrault - amnistie criminalisation de la protestation so JM Ayrault - amnistie criminalisation de la protestation so

Partager cet article
Repost0
27 juin 2012 3 27 /06 /juin /2012 09:26

Dans le cadre de la coopération engagée avec le Festival International du Film de La Rochelle :

Deux soirées sont programmées autour du film "Help ou visibilité" de Sarah Franco Ferrer, en lien avec notre Section LDH LR-Aunis.

Horaires et tarifs d'entrée : Cinéma Dragon (sur le Vieux Port de La Rochelle, salle n° 3)

* Ce Samedi 30 Juin - 19h 45 - Dragon, projection du film, puis débat avec la réalisatrice et moi-même

* Samedi 7 juillet - 19h 45 - Dragon, (même lieu, salle n° 3), projection du film et débat animé par des représentants de notre section LDH : 

( Jacques Catrin, Minika Orcasberro, moi-même et ligueurs (ses) qui seront présent-e-s)

* Deux autres projections du film auront lieu le dimanche 1er juillet à 10h 30 et le mardi 3 juillet à 21h 45 ( même lieu)

Tarifs : entrée simple: 6 euros - 3 entrées : 15 euros - 10 entrées : 47 euros

Toutes les infos sur le Festival : 

www.festival-larochelle.org/

Henri Moulinier

Président LDH La Rochelle-Aunis

www.ldh-france.org/La-LDH-soutient-le-film-Help-ou

Partager cet article
Repost0
26 juin 2012 2 26 /06 /juin /2012 08:20

Auteur de l'article : http://www.ldh-france.org/Communique-de-la-Plateforme-12

Communiqué de la Plateforme 12

CGT, FSU, Unef, Autremonde, La Cimade , Collectif 31 mai, Femmes Egalité, Joc, LDH, Mrap, RESF, SOS Racisme 
Le 29 mai dernier, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a reçu en mains propres une lettre ouverte signée par les premiers dirigeants des douze organisations constituant la « Plateforme 12 » (CGT, FSU, Unef, Autremonde, La Cimade , Collectif 31 mai, Femmes Egalité, Joc, LDH, Mrap, RESF, SOS Racisme) appelant à l’organisation d’une rapide rencontre sur la question des travailleurs-euses migrants sans papiers et étudiant-e-s étranger-e-s.
 

Nos organisations se sont félicitées de l’abrogation de la scandaleuse circulaire du 31 mai 2011, dite circulaire Guéant. Elles souhaitent que le nouveau texte (31 mai 2012) paraisse rapidement au JO pour faciliter son application. Pour autant, de nombreuses questions concernant l’égalité de traitement entre étudiants français et étrangers restent pendantes.

Nous réaffirmons avec force, comme le proclame notre plate-forme commune, l’idée suivante : « Dans leur très grande majorité, les migrants, qu’ils soient avec ou sans papiers, sont des travailleurs-euses ou des futurs travailleurs-euses. Ils n’ont vocation, ni à être victimes de la déréglementation sociale, ni à en être les vecteurs. Ils ne prennent le travail de personne. Ils sont partie intégrante du salariat. »

Les élections, tant présidentielles que législatives, sont maintenant passées. Une majorité existe, qui a souvent exprimé sa solidarité vis à vis de ces travailleurs, étudiants et jeunes majeurs scolarisés. Il est maintenant temps de construire les fondements d’une nouvelle politique assurant l’effectivité de « l’égalité de traitement entre Français et Etrangers dans les études comme au travail », garantie par des textes législatifs ou réglementaires.

Nous, acteurs sociaux, saurons y participer avec la sérénité et la responsabilité qui s’imposent, et la rencontre que nous avons sollicitée auprès du Premier Ministre doit marquer l’ouverture de ce dialogue.

Paris, le 22 juin 2012

http://www.plateforme12.org

Plateforme 12 régularisation des travailleurs sans papie Plateforme 12 régularisation des travailleurs sans papie

 

Partager cet article
Repost0
23 juin 2012 6 23 /06 /juin /2012 18:22
Auteur de l'article : LDH
Rapport « La LDH en action 2011 »
LdhAction11
Cliquez ici pour visualiser et télécharger le rapport : 
Partager cet article
Repost0
18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 14:27

Panorama

Audios du débat : le partage des richesses, c'est possible !

Incluant l'intervention de Michel Hertz, pour le REZO CITOYEN :

  Partie01 Partie01     

Partie02 Partie02     

Partie03 Partie03         

Partie04 Partie04  

Partager cet article
Repost0
16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 08:55

 

Voici ci-dessous un article du quotidien Sud-Ouest de ce Samedi 16 Juin 2012

concernant une démarche commune avec le DAL 17, notre section LDH, le MRAP et la CNL

La LDH était représentée par Henri BENNI, Martial SOUCHARD (qui a fait, comme d'habitude, un beau reportage photo : link ) et moi-même.

Nous avons été reçu par le Président et le Directeur d'Atlantique Aménagement ce vendredi matin.

La réunion a été très constructive: des engagements ont été pris de ne plus afficher de lettre de retard de loyer sur les portes des locataires concernés, d'échanger sur les cas discutables de menace d'expulsion et d'aller visiter des appartements très vétustes.

La LDH a joué son rôle d'exigeance de respect de la dignité, des droits des locataires et du nécessaire dialogue  bailleurs - associations.

Henri Moulinier

Président LDH La Rochelle-Aunis


Sud-Ouest : www.sudouest.fr/2012/06/16/la-porte-s-ouvre-744874-1391.php

La porte s'ouvre...

Le DAL s'invite chez Atlantic Aménagement. Un début de dialogue ? .

 

Ils étaient une quarantaine à manifester.

Ils étaient une quarantaine à manifester. (Photo Pascal Couillaud)

Maryline est locataire d'Atlantic Aménagement depuis dix-sept ans. Elle s'est jointe mercredi au rassemblement organisé contre son bailleur parce qu'elle est « en colère». « L'immeuble de Mireuil où j'habite fait l'objet de travaux de réhabilitation extérieure qui traînent. Et à l'intérieur, les appartements sont vétustes, surtout les salles de bains. Quand le chauffe-eau est en panne, on nous renvoie vers Véolia qui n'intervient pas. Le prestataire précédent était plus efficace.»

Ils étaient une quarantaine à manifester mercredi contre Atlantic Aménagement à La Rochelle. L'appel lancé par Droit au logement a été relayé par la Confédération nationale du logement, la Ligue des droits de l'homme et le Mouvement contre le racisme et l'amitié entre les peuples ( « Sud Ouest » du 9 juin). Ils se sont rendu avenue Guiton au siège de la société d'HLM où aucun responsable n'était présent pour les recevoir. Contact a été pris par téléphone avec le directeur général, Eric Louvigny, lequel a accepté le principe d'un rendez-vous, vendredi.

« Nous allons enfin pouvoir discuter entre gens raisonnables », se réjouissait Mehdi El Bouali, président du DAL 17. L'association souhaite que Atlantic Aménagement, à l'instar des autres bailleurs sociaux, la reconnaisse comme un interlocuteur normal. Ce qu'il se refusait jusqu'à présent à faire.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 07:43

 

Auteur de l'article : LDH

Intervention de Pierre Tartakowsky lors du 37e congrès de la FNDIRP

 

À Nantes le vendredi 1er juin. 
À l’occasion du 37
e congrès de la FNDIRP (Fédération nationale des déportés et internés, résistants et patriotes), le président de la LDH a pris la parole. 

 

« Vous me permettrez tout d’abord, et avant même de partager avec vous quelques réflexions sur la période, de vous dire mon émotion et ma gratitude. Emotion, car la FNDIRP est l’association de celles et ceux pour qui les droits de l’Homme, la devise républicaine, l’universalité de la dignité humaine, n’ont pas été que de simples idées à débattre mais des valeurs pour lesquelles il valait de se battre, de souffrir et souvent, de mourir.

 

Gratitude parce qu’elle conjugue ces valeurs au présent dans des débats et des luttes où nous nous retrouvons au coude à coude, qu’il s’agisse de notre condamnation de la peine de mort et de la torture, de la solidarité avec les peuples en lutte pour leurs droits, de notre refus intransigeant de toute xénophobie, tout racisme, tout antisémitisme, de toutes discriminations qu’elles soient de nature sexuelle ou de genre, ethniques, sociales, territoriales.

 

A l’émotion et la gratitude s’ajoute la fierté. En effet, nos deux associations partagent une conception active, militante de leur activité ; loin de toute posture contemplative, la FNDIRP et la Ligue des droits de l’Homme pratiquent leur citoyenneté sur un mode de conviction et d’engagement. C’est d’ailleurs ce qui les a amenées à se retrouver partenaires du même Pacte pour les droits et la citoyenneté, Pacte que nous avons porté dans le débat public qui a accompagné l’enjeu présidentiel et qui inspire notre démarche pour nous inscrire dans un travail de réhabilitation des valeurs de la République.

 

Car elles ont souffert et beaucoup perdu, sinon de leur valeur intrinsèque, du moins de leur effectivité, singulièrement sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Certes l’ancien président n’est pas la seule et unique cause de nos maux. L’actualité européenne en fait hélas la démonstration : la montée de l’extrême droite xénophobe et autoritaire en Europe, les tentations de repli national, la crise de l’euro - qui est aussi une crise de l’Europe et d’une démocratie évaluée à l’aune de la règle d’or – dont l’or est d’ailleurs la seule règle. Tout cela montre bien que nous sommes confrontés à des tendances lourdes et loin d’être exclusivement hexagonales.

 

Dans le monde d’aujourd’hui, les enjeux sont indivisiblement nationaux et européens : il s’agit donc à la fois de peser sur le « post-2012 » en France et sur le « pré-2014 » dans l’Union européenne avec des élections européennes de 2014 sans doute décisives pour l’avenir de l’Union.

 

Ne nous dissimulons pas que cette période – souvent comparée aux années trente – porte des périls lourds : la crise économique – résultante d’un ensemble de crises systémiques enracinées dans une dévaluation structurelle du travail –, les logiques de concurrence exacerbées entre les peuples, l’ampleur des sacrifices demandés à ces peuples sans qu’il soit jamais réellement question de justice, de redistribution, de mise en cause des privilèges. Tout ceci pousse à des mises en œuvre politiques très éloignées des valeurs démocratiques. Ici, certains considèrent que le peuple fait problème ; là, on privilégie artificiellement « l’expertise » sur le débat, supposé chronophage et stérile ; ailleurs, on exalte les vertus de la tradition autoritaire sur le « désordre démocratique ».

 

A sa façon bien à lui, Nicolas Sarkozy a incarné, sur un mode particulièrement agité, ces périls. Il serait vain de se perdre dans une énumération – par définition sans fin – des agressions verbales et législatives de notre précédent gouvernement. Mais il n’est pas inutile de tirer un bilan des dégâts, ne serait-ce que pour prendre la juste mesure de ce qu’il s’agit aujourd’hui de construire.

 

D’une certaine façon, sous couvert de volontarisme affiché, ce gouvernement aura largement contribué à nourrir le discrédit du politique et du débat. Il y a eu bien sûr ces liaisons sulfureuses et ostentatoires avec le monde de l’argent, ces scandales opaques structurés autour des ventes d’armes, le soutien décomplexé aux dictatures méditerranéennes. Il y a eu aussi, érigé en credo, cette affirmation permanente que chaque problème avait une cause et qu’il suffisait d’éliminer cette cause pour régler le problème. Ce simplisme revendiqué, véritable déconstruction de la complexité démocratique, a construit un paradigme destructeur du « eux » et « nous ».

 

Ainsi s’est élaboré sous nos yeux le projet d’une société d’individus, en voie de désaffiliation et voués à marchander en permanence leurs droits fondamentaux contre des « devoirs » commodément substitués à la notion de responsabilité collective et individuelle.

 

Ce cadre de pensée avait une fonction. Convaincre l’opinion publique que le gouvernement travaillait à protéger les Français et le pays, à apaiser leurs peurs. Il procédait d’un calcul : faire oublier, en mettant en avant les fonctions régaliennes de l’Etat, sa politique économique et sociale, toutes deux frappées du sceau des injustices et d’inégalités croissantes. Et qu’à défaut d’assurer l’égalité d’accès à des services publics rénovés et efficaces, qu’à défaut de faire pièce aux prédateurs des marchés financiers, qu’à défaut d’assurer la sûreté de chacun et les libertés de tous, il était particulièrement réactif dans le domaine de la répression policière et judiciaire. Bref, qu’à défaut d’être social, il savait être sécuritaire.

 

Ainsi, là où la République a pour mission de rassembler, l’ex-président a prôné l’élimination. Ici, au karcher, là avec sa honteuse politique du chiffre ; ici en encourageant la rétention de sûreté, là en orchestrant de toute pièce un débat sur l’identité nationale. Là où la République promet l’égalité, l’ex-président a discriminé pour mieux stigmatiser ; avec son trop fameux discours de Grenoble ; en désignant des populations entières à la vindicte : Roms, Comoriens, musulmans ou supposés tels au vu de leur « apparence ». Là où la République s’affirme fraternelle, l’ex-gouvernement a organisé la chasse à ces dangereux fraudeurs que sont les faux malades, les faux chômeurs, les faux Français…

 

Au fil des confrontations et des luttes, des descentes de police et des mises en rétention d’enfants en bas âge, face à l’accumulation des fichiers, des peines planchers et des scandales, un mot d’ordre est remonté des profondeurs de la mémoire partagé de notre peuple, un mot d’ordre à la fois terrible et enthousiasmant. Si le mot de « résistance » s’est imposé dans les rues et les rassemblements, singulièrement chez les plus jeunes, c’est qu’il faisait référence à un engagement éthique, pour la liberté, pour l’humanité et qui avait su porter le programme de gouvernement d’une société construite sur la solidarité.

 

Ces résistances donc, ont trouvé leur point de convergence dans la défaite électorale de la droite à la présidentielle. Il s’agit aujourd’hui de les conjuguer au présent face à des défis nouveaux mais qui renvoient fondamentalement aux mêmes enjeux du vivre ensemble. Il s’agit tout à la fois de protéger et de se placer en situation de construire. Nous le faisons dans des conditions très difficiles.

 

On sait que les thématiques rampantes du sarkozysme se sont muées en paradigme dans la dernière ligne droite de la campagne présidentielle ; la viande hallal, la burqa, le péril islamique et l’instrumentalisation de la laïcité, le droit de vote des étrangers, agité comme épouvantail, ont été, toute honte bue, appelés à la rescousse d’une droite qui refusait d’assumer son bilan et qui, pour gagner était prête à tout. Ce qui nous a valu, en cadeau de départ en quelque sorte, à la mise en compatibilité de Marine Le Pen avec les valeurs de la République, et l’hégémonie intellectuelle de cette formation sur la droite. Le bilan de cette séquence est que nous héritons d’une situation à la fois extrêmement dégradée au plan des idées et extrêmement tendue au plan politique. Une situation qui nous enjoint, au risque du pire, de mobiliser toutes nos forces pour restaurer l’idéal républicain, dans sa dimension de liberté, de fraternité et de progrès social, pour passer de l’alternance à la construction d’alternatives.

 

Ni la FNDIRP, ni la LDH ne sont à cet égard des voyageurs sans bagages, ce dont témoignent les propositions qu’elles ont toutes deux inscrites au Pacte citoyen pour les droits et la citoyenneté. Au-delà de ces éléments concrets, illustratifs de valeurs, comment pouvons nous jouer un rôle et peser sur les processus en cours ? Cela passe avant tout par la réaffirmation de valeurs fondatrices.

 

Il nous faut, ensemble : 
- réhabiliter la notion de droits fondamentaux comme fondement même du vivre ensemble, face à l’équation en faux semblant symétrique des « devoirs » et comme fondement d’une société de solidarité ; 
- réhabiliter la notion d’intérêt général, sans laquelle il n’est pas possible de penser une éthique d’engagement politique. La notion renvoie à une mécanique subtile de tensions, de conflits, de débats et d’arbitrages multiples, à un nouvel ordre public social respectueux du dialogue social et du dialogue civil ; 
- réaffirmer la primauté des valeurs démocratique sur les valeurs boursières.

 

Plus concrètement, et parce que l’aspiration démocratique, avec son corollaire, l’égalité, est aujourd’hui le pivot sur lequel il nous semble possible d’articuler ces valeurs à des engagements concrets, nous entendons réaffirmer plusieurs enjeux de citoyenneté. On pense plus particulièrement au droit de vote et d’éligibilité des résidents étrangers non européens ; à l’exigence de mettre fin partout au cumul des mandats, au cumul des fonctions, aux conflits d’intérêts. A faire coïncider davantage les lieux de représentation avec les réalités démographiques, économiques et sociales ; à faire élire les conseils intercommunaux au suffrage direct, à redéfinir le corps électoral du Sénat selon la règle « un homme, une voix », à inscrire de la proportionnelle dans les mécanismes de représentation, à penser un statut de l’élu, à penser des nouvelles garanties face aux nouvelles technologies, à garantir enfin l’égalité des droits des citoyens face à la justice, à la fiscalité, l’éducation et la santé, face aux disparités territoriales…

 

Ces objectifs, nous entendons les porter et les faire vivre dans le débat public dès la rentrée politique et sociale de l’automne, même s’ils ne résument évidemment pas tous les combats de la LDH. Notre conviction est que la société civile a plus que jamais son mot à dire. La démarche qui nous avait conduit à proposer à cinquante associations et organisations syndicales de se regrouper sur des valeurs et des propositions concrètes reste donc bien d’actualité. Cette conviction, il nous revient de la faire vivre dans nos rencontres, dans nos propositions, dans nos engagements. Comme le proposait Jean Jaurès, il s’agit bien de « finir la République », qui n’est jamais réellement elle-même que lorsqu’elle est effectivement égale, libre, sociale et fraternelle. »

 

 http://www.ldh-france.org/Intervention-de-Pierre-Tartakowsky

 

Partager cet article
Repost0

  • : LDH La Rochelle-Aunis
  • : Ligue des droits de l'Homme et du Citoyen, Section La Rochelle-Aunis
  • Contact

Présentation

  • Ligue des droits de l'Homme et du Citoyen
  • Blog de la section de La Rochelle-Aunis de la Ligue des droits de l'homme.

Recherche D'articles

Bureau de la LDH LR-Aunis

Président: Jean Marie ARCIER (07 50 20 60 67)

Trésorière: Minika Orcasberro

Secrétaire: Claude Barbosa et secrétaire adjointe Martine PHILIPPE 06 50 13 64 68

Danièle CHABARDES GARONNE (droit des étrangers) (05 46 00 70 76)

 

Jacques CATRIN (Collectif diversité) 06 78 79 71 46

                   °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Déléguée aux prisons: Denise PIAU ( 06 08 22 23 57)

                   °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Adresse mail LDH La Rochelle-Aunis : ldh.larochelle@ldh-france.org

 

Bureau de la LDH

Président: Jean Marie Arcier ( 07/50/20/60/67)

Trésorière: Minika Orscaberro