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21 septembre 2013 6 21 /09 /septembre /2013 07:33

Paris, le 20 septembre 2013

 Communiqué de la LDH nationale

 

Syrie : soutenir l’opposition démocratique syrienne

 

Depuis les premiers jours de la levée démocratique contre le régime dictatorial de Bachar el-Assad, la LDH manifeste sa solidarité avec les représentants de l’opposition démocratique et les défenseurs des droits de l’Homme en Syrie. Après avoir manifesté pacifiquement, la majorité du peuple syrien a fait valoir son droit à l’insurrection face à un régime qui a multiplié les atrocités de toute sorte, notamment à l’égard des femmes, pour finir par user de gaz toxiques contre son propre peuple.

 

Malgré l’évidence des crimes de guerre et contre l’humanité commis, la communauté internationale n’a pas su trouver les voies et les moyens pour mettre un terme à cette situation où aux réfugiés s’ajoutent plus de cent mille victimes. En raison d‘une complicité avérée et intéressée, la Russie et la Chine bloquent toute résolution du Conseil de sécurité qui ferait grief à leur allié.

 

L’hypothèse de frappes militaires « punitives », envisagée par les Etats-Unis et la France, conduit à une impasse aventureuse dont la mise en œuvre reviendrait pour ses protagonistes à s’affranchir du droit international, dans un contexte où le désaccord des nations et des opinions publiques avec une intervention militaire est largement majoritaire. Dans ce contexte, la LDH se félicite que les institutions démocratiques aient, en Angleterre et aux Etats-Unis, contribué à désarmer cette démarche. Elle déplore que la pratique constitutionnelle de la Ve République conduise le Parlement à enregistrer les décisions du pouvoir exécutif.

 

Aujourd’hui le désarmement des armes chimiques du régime syrien est une exigence d’évidence qui ne saurait masquer d’autres impératifs minimums. C’est pourquoi la LDH :

 

- continue à soutenir sans réserve, avec la FIDH et le REMDH, l’opposition démocratique syrienne et les défenseurs syriens des droits de l’Homme ;

 

- exige la saisine de la Cour pénale internationale de tous les crimes de guerre et contre l’humanité commis durant le conflit ;

 

- demande l’ouverture d’urgence de corridors humanitaires, afin qu’une assistance adéquate puisse être apportée aux populations civiles ;

 

- exige du gouvernement français qu’il mette en accord ses actes et ses paroles en accordant pleinement le droit d’asile aux réfugiés qui en font la demande.

 

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Syrie: les réfugiés syriens déstabilisent l'équilibre des pays voisins

 

 

Par Fatiha Temmouri, de la Cimade

 

 Les Nations unies chiffrent désormais à 7 millions le nombre de personnes touchées par le conflit syrien qui ont besoin d'une aide humanitaire d'urgence. « La Syrie est devenue la grande tragédie de ce siècle », a déploré le Haut commissaire aux réfugiés, Antonio Gutteres.

 

 Près de deux millions de personnes ont fui la Syrie pour se réfugier essentiellement dans les pays limitrophes. Avec 720 000 Syriens qui y sont réfugiés, le Liban arrive en première position des pays d'accueils. Vient ensuite la Jordanie avec 500 000 personnes qui y sont exilées.

 

 Mais les réfugiés ont également fui en Irak et en Egypte. A cela, il faut ajouter les 4 à 5 millions de Syriens déplacés à l'intérieur du pays ; soit 1 Syrien sur 5 qui a fui sa ville ou son village.

 

 Un exode qui multiplie les difficultés pour les pays voisins

 

 Ces personnes arrivées en masse mettent une énorme pression sur les pays d'accueil. D'abord, il y a un besoin de soin, car les réfugiés sont régulièrement soit malades, soit blessés. Il y a un besoin de nourriture et un besoin d'infrastructures, notamment la mise en place d'écoles pour les enfants. Cette logistique pèse très lourd sur la région où les populations portent déjà elles-mêmes leurs propres problèmes notamment avec les conséquences politiques et économiques du printemps arabe.

 

 En conséquence, les exilés syriens plutôt bien accueillis au début du conflit ne sont plus les bienvenus. Les populations libanaises, jordaniennes, égyptiennes ont le sentiment que le robinet du flot syrien se déverse d'une façon dramatique particulièrement depuis le dernier semestre. Les pays d'accueil restent démunis devant l'ampleur du problème.

 

 Renfort financier de l'Union européenne, des Etats-Unis et pays arabes

 

 L'Union européenne, les Etats-Unis, les pays arabes et d'autres pays comme le Canada ont fait des donations à travers l'ONU, qui a versé récemment plus d'un milliard de dollars à la région pour la soutenir économiquement. Mais malheureusement, l'ampleur de la tragédie est telle que seulement 40% des besoins peuvent être couverts par cette somme.

 

 Alors qu'une conférence des donateurs est prévue le 25 septembre à New York, une étude menée par l'ONG Oxfam et publiée ce jeudi montre que de nombreux bailleurs de fonds n'ont toujours pas versé la contribution attendue au financement nécessaire pour répondre à la crise humanitaire en Syrie.

 

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> Oxfam épingle l'attitude de certains pays, considérés comme des mauvais payeurs, dont la France qui n’a donné que 47%, un peu moins que la moitié que ce que l’on attendait d’elle. François Hollande, en déplacement dans la région, avait annoncé 85 millions d’euros supplémentaires de la France pour répondre à la crise syrienne. « Ce n’était uniquement que de l’affichage, un maquillage des chiffres et des comptes, déplore Nicolas Verken, responsable des questions humanitaires au sein d'Oxfam France. La France se retrouve à la traine des grands pays qui sont impliqués dans la résolution de cette crise. Elle est loin derrière les Etats-Unis en pourcentage et très loin derrière des pays comme le Royaume-Uni ou la Norvège qui font des efforts significatifs pour aider et sauver des Syriens. »

 

> Même si l'Europe et les Etats-Unis ont facilité les démarches d'obtention du statut de réfugié, le nombre de Syriens arrivés en Occident reste faible. Les deux pays européens accueillant la majorité des exilés syriens sont la Suède et l'Allemagne, des territoires possédant une vieille tradition d'immigration syrienne. Seulement 40 000 demandes d'asiles politiques ont été enregistrées jusqu'à aujourd'hui en Europe, une proportion réduite au regard des 2 millions de réfugiés en fuite.

 

> Une situation qui risque de s'aggraver

 

> Le principal obstacle que rencontrent les réfugiés à leur départ pour l'Occident réside dans l'obtention des visas. La politique sévère de distribution de visas par l'Occident dissuaderait les Syriens de demander l'asile en Europe ou aux Etats-Unis. Pour Wiliam Spindler, porte-parole du Haut Commissariat aux Refugiés, il est urgent que les autorités occidentales soient plus flexibles sur l'ouverture de l'obtention des visas à ces exilés.

 

> Pour de nombreux spécialistes, un appui économique et financier est certes nécessaire, mais la mise en place d'une forte solidarité de l'Europe et des Etats-Unis est urgente. Cette solidarité doit obligatoirement passer par le partage avec le Moyen-Orient du lourd fardeau des réfugiés.

 

tags: Bachar el-Assad - Egypte - Jordanie - Liban - ONG - ONU - Syrie

 

Clémence RACIMORA

Pôle Solidarités Internationales

La Cimade

 

 

 

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18 septembre 2013 3 18 /09 /septembre /2013 13:33

Collectif « Plateforme des 28 »* Paris, le 18 septembre 2013

Une réforme pénale hésitante : « peut mieux faire ».

Le 17 janvier 2012, 28 organisations (Associations, Fédérations et Syndicats, Aumôneries)

s’indignaient de la construction programmée de 30 000 places de prison, non - sens à la fois humain,

économique et juridique.

Des membres du collectif « Plateforme des 28 », qui rassemble 28 organisations d’origines très

diverses, issues du monde de la justice et de la société civile, ont pris acte du projet de loi relatif à la

prévention de la récidive et à l’individualisation des peines.

À ce stade des travaux, nous nous félicitons du renforcement de l’individualisation des peines et de la rupture que constitue ce projet de loi par rapport à la politique pénale du tout carcéral menée par le passé. La volonté – peut-être encore insuffisamment affirmée- de mener une politique axée sur la prise en compte de la situation du condamné et des éléments nécessaires à son insertion nous semble, en effet, aller dans le sens d’une meilleure prévention de la récidive et d’un renforcement de la protection des intérêts de la société toute entière.

 

A cet égard, nous reconnaissons certaines avancées :

- La création d’une contrainte pénale qui élargit les possibilités pour la personne condamnée d’effectuer sa peine dans la communauté. Nous ne pouvons que nous réjouir de la mise en place de cette peine qui devrait permettre de sanctionner une personne condamnée sans pour autant l’exposer aux effets désocialisants de l’incarcération.

- La suppression des automatismes conduisant notamment à l’abrogation des peines plancher et à la révocation automatique des sursis qui est, elle aussi, de nature à garantir une justice et une politique pénale plus efficaces et plus soucieuses de la situation du condamné et de ses efforts de réinsertion.

- Les dispositions prises pour éviter les « sorties sèches » et permettre un retour progressif et suivi du condamné dans la société répondent en partie aux attentes de notre collectif qui rappelait dans sa lettre ouverte du 28 juin 2013 au Président de la République, la nécessité de développer les aménagements de peine dont les bénéfices en termes de réinsertion ne sont plus à prouver.

 

En dépit de ces évolutions positives, au regard des engagements de Monsieur François Hollande pendant la campagne électorale, nous exprimons notre déception face à un texte laissant persister dans notre droit des dispositions qui l’entachent :

- la rétention de sûreté,

- les Tribunaux Correctionnels pour mineurs.

 

Nous regrettons par ailleurs les incertitudes qui entourent la nature de la « contrainte pénale », sa position par rapport aux peines alternatives déjà existantes, son contenu et ses modalités de mise en oeuvre.

Le rétrécissement du recours aux aménagements de peine ordonnés par le juge de l’application des peines en faveur des personnes condamnées libres et la mise en oeuvre d’une nouvelle restriction de droit vis-à-vis des récidivistes dans le cadre de cette mesure ont aussi de quoi nous interroger, car cette disposition, méconnaissant le principe d’individualisation et entraînant de fait une hausse importante d’incarcération pour l’exécution des courtes peines, va à l’encontre des objectifs du texte et risque d’en anéantir les effets positifs.

Enfin, nous appelons à une clarification des moyens tant du service public pénitentiaire que du

secteur associatif, garants essentiels du succès de cette réforme. L’annonce de la création de 300

postes de conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation semble à cet égard insuffisante. Les besoins considérables en termes d’accompagnement nécessiteront un travail complémentaire et pluridisciplinaire de l’ensemble des acteurs.

Aussi, nous n’entendons pas relâcher notre attention. Si nous saluons le premier pas prometteur que

constitue ce projet de réforme, nous resterons vigilants pour que cette loi tant attendue soit à la

hauteur des ambitions affichées et réponde à l’urgence de prévenir la situation explosive de notre système pénal.

Suite à l’annonce d’un probable report de l’examen de la loi après les élections municipales, nous

exhortons par ailleurs le gouvernement à permettre l’examen du projet de loi devant le Parlement au

plus vite. Un projet de cette importance ne saurait dépendre du calendrier électoral. Le changement a déjà trop tardé. Il y a urgence à reformer le droit pénal !

 

Organisations signataires de ce communiqué

l’ACAT France / l’ANJAP / l’ARTAAS /L’association des secteurs de psychiatrie en milieu pénitentiaire - ASPMP /

Ban public / La Cimade/ Citoyens et Justice /la FARAPEJ / la FNARS / le Genepi / la Ligue des droits de l’Homme

/ la parole aux familles de détenus / le SAF /le Secours Catholique / le Syndicat de la Magistrature / Le SNPES

PJJ FSU

Contact presse pour le Collectif :

· Jean Caël (Secours Catholique) 06.79.36.88.59.

· Stéphanie Lassalle (Citoyens en Justice) 06.12.73.70.31.

· Alexis Saurin (Farapej) 06.86.95.69.54.

· Céline FIGUIERE (Fnars) 01 48 01 82 06

*LISTE DES 28

A.C.A.T.(action des chrétiens pour l’abolition de la torture),

A.F.C. (association française de criminologie),

ANJAP (association nationale des juges de l’application des peines)

ARTAAS (association pour la recherche et le traitement des auteurs d’agressions sexuelles)

A.S.P.M.P. (association des secteurs de psychiatrie en milieu pénitentiaire),

Aumônerie catholique des prisons,

Aumônerie musulmane des prisons,

Ban Public,

La Cimade,

C.G.T. (confédération générale du travail),

C.F.D.T.interco (confédération française démocratique du travail),

Croix-Rouge française,

Droits d’urgence,

Fédération Citoyens et Justice,

Fédération protestante de France,

Emmaüs France,

F.A.R.A.P.E.J. (fédération des associations réflexion-action prison et justice),

F.N.A.R.S. (fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale),

FO magistrats,

Genepi (groupement étudiant national d’enseignement aux personnes incarcérées),

L.D.H. (Ligue des droits de l’Homme),

OIP (Observatoire international des prisons),

Parole aux familles de détenu(e)s,

Secours Catholique,

S.A.F. (syndicat des avocats de France),

Syndicat de la Magistrature,

S.N.E.P.A.P.-F.S.U.(syndicat national de l’ensemble des personnels de l’administration pénitentiaire),

SNPES PJJ FSU

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18 septembre 2013 3 18 /09 /septembre /2013 10:02

 

COMMUNIQUE

   DE LA DÉLÉGATION RÉGIONALE NORD-PAS-DE-CALAIS DE LA LIGUE DES DROITS DE L'HOMME  

 

 

Régis CAUCHE, maire de Croix, a déclaré au sujet des Roms arrivés sur le territoire de sa commune, qu’il soutiendrait un administré qui « commettrait l’irréparable. »

 

La Ligue des Droits de l’Homme condamne fermement ces propos qui s’inscrivent dans une multiplication de dérapages verbaux de plus en plus nauséabonds.

 

 Elle demande, encore et toujours, que les quatre-vingt-six communes de la communauté urbaine, prennent leurs responsabilités, en accueillant un certain nombre de familles, afin d’éviter de cristalliser les inquiétudes sur tel ou tel quartier.

 

Elle rappelle que la situation des Roms est l’affaire de tous : Etats européens dont la Roumanie, collectivités locales, Europe. Les crédits européens disponibles pour le logement des roms doivent être utilisés.

 

La Ligue des Droits de l'Homme défendra toujours les principes de notre devise républicaine "Liberté, Egalité, Fraternité" contre ceux qui, exploitant la peur de l'autre, visent à dresser les citoyens les uns contre les autres.

 

 

Pour la délégation régionale

 

Le 17 septembre 2013

 

Georges VOIX

 

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Un dossier à mettre entre toutes les mains:

 

  20130613 guide ceux quon appelle les roms-web-2 20130613 guide ceux quon appelle les roms-web-2

--  

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14 septembre 2013 6 14 /09 /septembre /2013 18:46

 

 

Déclaration interassociative

Autre temps, autres mœurs .... Quand, le 11 septembre 1973, le coup d’État militaire de Pinochet abat le gouvernement légitime au Chili, la société civile française s’émeut et se mobilise. Près de 500 000 Chiliens vont devoir s’enfuir. Les formations de la gauche française, y compris le Parti socialiste [1], demandent au président Pompidou de déclarer que la France est prête à offrir l’asile aux exilés chiliens. Dix à quinze mille y trouveront refuge. Avec la Suède, la France devient le principal pays d’accueil en Europe et reconnaît avec largesse le statut de réfugié à celles et à ceux qui le sollicitent.

 

 

Quarante ans plus tard, la Syrie est à feu et à sang. Plus de deux millions de Syriens ont fui la guerre civile. Tandis que la Turquie, le Liban, la Jordanie et l’Irak sont débordés par les arrivées de réfugiés, l’Europe, à l’exception de la Suède, leur oppose contingentement de visas et barrières policières. Et la France, dont le ministre des Affaires étrangères déclare que « la tragédie syrienne peut être la pire catastrophe humanitaire de ce début de siècle » et dont le Président est prêt à s’engager dans une intervention militaire pour punir un régime qui s’attaque aux populations civiles de son pays, justifie cette politique par la saturation de son dispositif d’accueil et d’hébergement des demandeurs d’asile...

 

On s’emploie donc, en amont, à éviter les demandes d’asile. C’est dans ce but que le gouvernement a décidé en janvier 2013, en toute discrétion, d’imposer un « visa de transit aéroportuaire » (« VTA ») à celles et à ceux qui, devant transiter par un aéroport français, profiteraient d’une escale pour solliciter une protection. [2]

 

Quant à la pincée de Syriens qui ont réussi à entrer dans l’Hexagone, si une partie obtient assez aisément le statut de réfugié ou la protection subsidiaire, beaucoup, empêchés de s’adresser à la France par le Règlement « Dublin 2 », finissent par gagner Calais d’où ils espèrent fuir un pays qui déploie son hostilité à leur encontre. Ils sont pourchassés jusque dans les squats insalubres où on les a condamnés à se cacher.

 

Autre temps, autres mœurs. Quarante ans après avoir apporté un soutien actif aux Chiliens, la société civile française n’a pas bronché. L’Union européenne non plus, qui ne songe même pas à offrir aux Syriens la « protection temporaire » prévue en cas d’afflux massif du fait d’un conflit. Pas plus qu’elle ne l’avait offerte aux Afghans, aux Irakiens et aux milliers d’Africains qui, en 2011, ont dû fuir la Libye.

 

À quarante ans de distance, la France et l’Europe sont devenues incapables de la moindre solidarité à l’égard des femmes et des hommes victimes de persécutions. L’« espace de liberté, de sécurité et de justice », censé caractériser l’Europe, et dans lequel l’asile serait un élément central, n’existe que pour la galerie. A la différence des Chiliens d’antan, les Syriens d’aujourd’hui peuvent mourir à ses portes sans qu’elle s’en soucie.

 

Le 11 septembre 2013

 

Organisations signataires :

Association d’accueil aux médecins et personnels de santé réfugiés en France (APSR), Centre Primo Levi, Collectif de soutien des exilés (Paris), Dom’Asile, Fédération des associations de solidarité avec les travailleurs immigrées (Fasti), Groupe d’information et de soutien des immigrées (Gisti), Jesuit Refugee Service (JRS) France, la Cimade, la Marmite aux idées (Calais), Ligue des droits de l’Homme, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Réseau Éducation sans frontières (RESF), Terre d’errance Norrent-Fontes (Pas-de-Calais)

 

[1] Ce dont se félicite l’Institut François Mitterrand. Voir « Le parti socialiste français face à l’expérience de l’Unité Populaire chilienne », la Lettre n° 23, mars 2008

 

[2] Voir : « Quand la France tente d’empêcher les Syriens de fuir »

 

A

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23 août 2013 5 23 /08 /août /2013 11:20

 

 

Copenhague, 23 août 2013 – Le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) appelle le gouvernement syrien à permettre aux experts de l’ONU d’accéder aux faubourgs de Damas dans la région de Ghouta, à la suite de l’attaque chimique présumée de mercredi. Il exhorte également le gouvernement à ouvrir d’urgence des « couloirs » humanitaires, afin qu’une assistance médicale adéquate puisse être apportée aux civils.

 

« Cette attaque s’est produite alors que la mission d’enquête de l’ONU sur l’emploi d’armes chimiques en Syrie, dirigée par M. Sellström, était à Damas. Nous appelons donc le gouvernement syrien à garantir l'accès de la mission à la région de Ghouta sans délai. La mission de l’ONU devrait être en mesure de collecter sans attendre toutes les preuves disponibles sur le terrain, dans le but de faire la lumière sur les circonstances exactes qui ont mené à cet événement dramatique, ou alors se retirer de Syrie », a déclaré le président du REMDH, Michel Tubiana.

 

Le REMDH a recueilli des informations auprès de militants syriens sur le terrain, selon lesquels des roquettes contenant des agents toxiques ont frappé les faubourgs de l’est de Damas (le Ghouta) contrôlés par l'opposition, dans les premières heures de la matinée du mercredi 21 août. Ces roquettes ont été lancées en même temps que des attaques aériennes et des tirs de chars qui ont notamment empêché les habitants de trouver refuge sur les hauteurs et sur les toits pour échapper aux effets du gaz. Des centaines de civils ont été tués lors de l’attaque, dont bon nombre de femmes et d'enfants, en raison des effets du gaz ou du pilonnage de la zone. 

 

« S’en prendre aveuglément à des civils au moyen d’armes de destruction massive est non seulement intolérable mais constitue un crime contre l’humanité. Les auteurs de ces actes doivent être déférés devant la Cour pénale internationale », a ajouté M. Tubiana.

 

Le REMDH a reçu d’autres éléments de preuve qui indiquent que le gouvernement syrien empêcherait toute aide humanitaire d’arriver auprès des civils. Des médecins et des civils ayant tenté d’accéder à la zone auraient été arrêtés aux barrages. Quelques jours avant l’attaque, des militants de la région avaient diffusé un appel urgent quant à l'aggravation marquée de la crise humanitaire dans les faubourgs de Ghouta, une zone assiégée par les forces de sécurité syrienne depuis plus d’un an. Le REMDH est profondément préoccupé par la situation des civils coupés de tout produit de première nécessité, ainsi que par celle des victimes de l'attaque auxquelles l'aide humanitaire ne peut toujours pas accéder.

 

« Nous exhortons les autorités syriennes à permettre aux travailleurs humanitaires de mettre en place des hôpitaux de campagne en mesure de prodiguer les soins médicaux nécessaires à Ghouta. Des couloirs humanitaires doivent immédiatement être ouverts à cette fin », a martelé le président du REMDH. 

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23 août 2013 5 23 /08 /août /2013 09:02

A l'occasion des universités d'été du parti socialiste, la coordination régionale Poitou-Charentes solidarité migrants appelle à un rassemblement devant l'espace Encan
samedi 24 août à 14h00
pour dénoncer le sort intolérable réservé aux migrants sous ce gouvernement.
 
La coordination régionale Poitou-Charentes solidarité migrants
Pour tout renseignement : 06 07 15 15 25 ou 06 75 48 90 08
Texte de l'appel: tract 24 août 2013 univ été tract 24 août 2013 univ été

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19 août 2013 1 19 /08 /août /2013 15:12

 

 

 

Le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) condamne sévèrement le recours à la violence pendant, et après, les évènements qui viennent de se dérouler en Egypte. Si l’usage de la violence, quel qu’en soit l’auteur, doit être condamné, le REMDH entend souligner la responsabilité particulière, comme partout ailleurs, que supportent les forces de l’ordre dans l’usage excessif de la force mais aussi dans le devoir de préserver les vies humaines et de prévenir les violences.

 

 

Le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) condamne sévèrement le recours à la violence pendant, et après, les événements qui viennent de se dérouler en Egypte. Si l’usage de la violence, quel qu’en soit l’auteur, doit être condamné, le REMDH entend souligner la responsabilité particulière, comme partout ailleurs, que supportent les forces de l’ordre dans l’usage excessif de la force mais aussi dans le devoir de préserver les vies humaines et de prévenir les violences.

 

Manifestement tel n’a pas été le souci principal des responsables de l’ordre public alors qu’ils ne pouvaient ignorer les habitudes désastreuses contractées pendant les décennies de dictature et les agressions commises par des membres des Frères Musulmans, notamment à l’égard de leurs opposants et à l’égard de Coptes d’Egypte.

 

Ces évènements étaient prévisibles. L’accaparement de tous les instruments du pouvoir par les Frères Musulmans et le Président Morsi a entraîné une réaction populaire légitime. L’intervention des forces armées s’est appuyée sur ce mouvement mais dans la perspective du maintien du rôle de l’armée dans les institutions égyptiennes.

 

Le refus de la mainmise des Frères musulmans sur toutes les institutions s’est donc accompagné d’un retour au pouvoir des tenants d’un pouvoir militaire. Le bain de sang qui vient d’avoir lieu, accompagné du rétablissement d’un état d’urgence qui n’avait jamais été véritablement levé, le recours à la violence des Frères Musulmans, attestent des immenses difficultés de l’Egypte à retrouver les voies de la démocratie.

 

Une commission d’enquête, indépendante et crédible, doit déterminer la réalité des faits survenus et les responsabilités encourues depuis la chute du régime de M MOUBARAK. Elle doit ouvrir la voie à un véritable processus de justice transitionnelle portant sur les années de dictature comme sur la période contemporaine.

 

D’ores et déjà, le REMDH réitère son exigence du rétablissement de la liberté pacifique de manifestation, de la fin des procès de complaisance et au cantonnement de l’armée à son rôle de défense de l’intégrité territoriale de l’Egypte.

 

Seule une solution politique, qui passe par l’organisation sans délai de nouvelles élections, et la garantie de tous les droits civils et politiques, peut permettre à l’Egypte de renouer avec la démocratie.

 

Le REMDH appelle l’Union Européenne et ses pays membres à favoriser une démarche de cette nature en maintenant son aide aux forces démocratiques et à la société civile égyptienne.

 

Copenhague, le 16 août 2013

 

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28 juillet 2013 7 28 /07 /juillet /2013 10:45

 

 

Sur quel terrain poussent les Bourdouleix ?

Juillet 2010 : le président de la République UMP Nicolas Sarkozy explique la délinquance par l'immigration incontrôlée et annonce l'expulsion massive des Roms.

Septembre 2010 : le ministre de l'Intérieur UMP Brice Hortefeux dénonce ces nomades qui roulent dans de grosses voitures de luxe...

Juin 2013 : l'ancien ministre UMP Christian Estrosi promet aux Gens du voyage de les « mater ».

Juillet 2013 : le député-maire de Cholet UDI Gilles Bourdouleix regrette qu’Hitler n'ait pas tué assez de Gens du voyage. Jean-Marie Le Pen lui-même n'avait pas osé... Et sa fille n'a même pas à en rajouter, pour préparer les moissons de 2014 et de 2017.

Ainsi le racisme ordinaire contamine-t-il sans cesse davantage jusqu'aux élus « décomplexés » de la République. 

Jusqu'à quand ?

 Et que sera la prochaine avancée de l'instrumentalisation méthodique de la haine ? Un appel aux citoyens pour qu'ils passent eux-mêmes le célèbre « Kärcher » dans les banlieues ?

La crise sociale s'aggrave. Les discriminations, les contrôles au faciès, la stigmatisation demeurent. La vie dans les quartiers pauvres est pire qu'en 2005. Si l'on ne se décide pas à répondre enfin à cette urgence, les prétendues « dérives », en fait parfaitement assumées, nous rapprocheront toujours plus de l'inhumain.

La LDH condamne fermement ces propos et regrette que les précédentes plaintes qu'elle a déposées à l'encontre de M. Bourdouleix pour des propos de la même teneur n'ont pas connu de suite. 

Par ailleurs, elle appelle les pouvoirs publics à ne pas se contenter de poursuivre les élus qui font l'apologie de crime contre l'humanité, mais à s'attaquer aussi, en actes et sans plus tarder, à l'injustice qui nourrit la bêtise et la haine.

Communiqué LDH

 

Paris, le 23 juillet 2013

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22 juillet 2013 1 22 /07 /juillet /2013 09:15
Le Front national, tente d'empêcher Mediapart d'exercer son droit d'informer ses lecteurs, en attaquant le journal en diffamation. 
Mediapart, est un contre pouvoir nécessaire, il permet d'alerter les citoyens sur les agissements des pouvoirs politiques. 
Une fois encore lorsqu'un média informe sur les actions des personnalités politiques, ceux-ci décident d'aller en justice. Ces attaques en justice systématiques créent un climat d'intimidation entre le pouvoir politique et la presse libre.

Jeudi 18 juillet Mediapart publiait un article intitulé :

" Marine Le Pen en plein conflit d'intérêt au Parlement européen"

Dans cet article le journal en ligne explique contrat de travail à l'appuie que Louis Alliot le Compagnon de Marine Le Pen est embauché 5 006,95 euros brut. Une somme particulièrement généreuse, alors que Louis Aliot n'est ici employé qu'à temps partiel : 17,5 heure par semaine.  Selon les informations de mediapart, les services financiers de l'hémicycle ont demandé, dans un courrier daté du 25 juillet 2012, des explications à la présidente du FN sur le contrat, en s’appuyant sur l'article 43 d'un règlement du Parlement européen entré en vigueur en juillet 2009. Celui-ci stipule que l'enveloppe mise à disposition par le parlement, pour chaque eurodéputé, ne peut pas « financer les contrats permettant l'emploi ou l'utilisation des services des conjoints des députés ou de leurs partenaires stables non matrimoniaux ».
Jugeant le titre dangereux pour son poste, Louis ALLIOT a décidé de porter plainte pour diffamation, Marine Le Pen a, elle aussi l’intention de porter plainte jugeant les « accusations calomnieuses.
On comprend que le Front National n'apprécie pas d'être pris la main de le sac pour népotisme alors qu'il prend un malin plaisir à dénoncer les mêmes pratiques dans d'autres partis.
Cette tentative d'intimidation visant à faire taire le journal et à l'empêcher d'exercer son droit d'informer ne peut être acceptée. 
Il ne peut y avoir de démocratie sans liberté d'informer. 
Signons cet appel et diffusons le pour soutenir Mediapart contre le Front National.
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17 juillet 2013 3 17 /07 /juillet /2013 18:06

 

 

Grâce au courage d'Edward Snowden, le monde a appris que la NSA et le FBI disposent d’un accès direct aux serveurs de neuf sociétés américaines exerçant dans le domaine de l’Internet, soit Microsoft (depuis 2007), Yahoo (depuis 2008), Google, Paltalk et Facebook (depuis 2009), Youtube et Skype (depuis 2010), AOL (depuis 2011) et, enfin, Apple (depuis 2012).

C’est grâce à sa détermination que nous avons pris connaissance de l’espionnage systématique dont faisaient les frais les citoyens et les institutions de l’Union européenne, via le programme Prism. Le président de la République a lui-même dénoncé ces pratiques et exigé qu’elles cessent immédiatement. En revanche, de leur côté, les autorités américaines, ainsi d’ailleurs que les grands acteurs privés directement impliqués, ont multiplié des déclarations qui vont du déni à la banalisation pure et simple d’un système d’écoute généralisé initialement présenté comme exclusivement destiné à lutter contre le terrorisme. 

Mais corrélativement à ces déclarations, les lanceurs d’alerte tels que M. Snowden sont arrêtés, poursuivis et susceptibles d’être enfermés dans des conditions dégradantes. Juan Ernesto Mendez, rapporteur spécial de l'ONU sur la torture, a déclaré, concernant le soldat Bradley Manning, soupçonné d'avoir été l'informateur de Wikileaks, qu’il avait subi « un traitement cruel » en étant tenu à l'isolement pendant des mois au cours de sa détention préventive aux Etats-Unis.

Dans ce contexte, M. Snowden est légitime à penser qu'il ne bénéficierait pas d’une justice sereine et équitable sur le territoire des Etats-Unis qu’il a préféré quitter. Il est aujourd’hui demandeur d’asile, comme défenseur des droits et lanceur d’alerte. La France s’honorerait en lui offrant l’accueil qu’il mérite à ce double titre.

La LDH propose une pétition adressée au président de la République.

Cliquez ici pour signer cette pétition directement en ligne : http://www.ldh-france.org/Une-petition-pour-que-la-France.html

Monsieur le président de la République, je demande qu'Edward Snowden bénéficie du droit d'asile en France 

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